Un peuple responsable

Mélenchon privé de meeting à Marseille : Il réplique

PRÉSIDENTIELLE 2012

Alors qu'il souhaitait organiser un meeting sur les plages du Prado à Marseille, Jean-Luc Mélenchon s'en voit empêcher par une décision de la mairie. Le président du Front de gauche n'entend pas en rester là.

Jean-Luc Mélenchon tente de rassembler partout en France AFP/KENZO TRIBOUILLARD

Jean-Luc Mélenchon était en colère lorsqu'il a appris la nouvelle. La mairie de Marseille refuse qu'il organise un meeting sur les plages du Prado, le 14 avril à Marseille. « C'est une position de principe de la Ville. Les plages du Prado n'ont pas à accueillir de meetings politiques, cela ne s'est jamais fait. Il n'y a rien contre M. Mélenchon, la position du maire aurait été identique pour n'importe quel autre candidat », a assuré à l'AFP Laure-Agnès Caradec, adjointe au maire chargée des espaces verts. Du côté du Front de gauche, on accepte pas la décision estimant que Jean-Claude Gaudin fait blocus à son candidat.

Mélenchon ne compte pas en rester là. En déplacement à Massy dans l'Essonne, il a dénoncé « la droite sarkozyste qui veut nous empêcher de nous rassembler », opposant des « arguments de mauvaise foi ». Selon lui, «ce sont les services techniques de la Ville qui nous avaient orientés vers la plage » et maintenant « ils découvrent qu'au mois d'avril, des foules viendraient s'y baigner! ». « Nous allons nous rassembler devant la mairie » mardi soir ou mercredi pour « harceler M. (Jean-Claude) Gaudin et les autres amis de M. Sarkozy », a-t-il ajouté, invitant le maire de Marseille à « être plus tolérant et respecteux ».

"Un bras de fer perdu d'avance"

Et le président du Front de gauche imagine une solution de substitution. « Si nous ne pouvons pas aller sur la plage, nous occuperons les rues », a aussi lancé l'eurodéputé, annonçant que « les camarades allaient déposer un parcours de manifestation » en préfecture d'ici peu. C'est « un bras de fer perdu d'avance », a-t-il jugé. « La seule explication de cette décision, c'est que la droite prend peur devant la progression » du FG, a souligné dans un communiqué son directeur de campagne, François Delapierre.

Le président du groupe socialiste au conseil municipal de Marseille, Patrick Mennucci, a apporté son soutien à Jean-Luc Mélenchon, dans un communiqué, appelant Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, à « revenir sur cette décision qui ne correspond pas à la tradition de notre ville et qui laisse à penser que c'est un choix politique ». Le secrétaire PCF des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville, a également objecté que les organisateurs attendent un très grand nombre de sympathisants, « plus que ne peut en contenir n'importe quelle salle de Marseille », au vu de dizaines de milliers de personnes réunies dimanche à la Bastille à Paris. A Marseille, on en parle moins que la situation de l'OM, mais cette affaire fait du bruit. Et devrait encore prendre de l'ampleur. Mélenchon ne lâchera pas.

                               Que dire de ces pantalonades qui visent à tout faire pour arrêter la marche en avant du Peuple de France.

                           N'ayez aucune crainte monsieur le maire de Marseille vos administrés comme ceux de Paris ne sont pas des casseurs, mais un peuple responsable en route vers son destin.