Pour nous, ça va...

La dynamique du Front de Gauche se poursuit et cela rend nos

adversaires et concurrents de plus en plus nerveux .

          Madame Parisot, patronne du Medef, a carrément vu des piques à la Bastille. Rassurons-la, nous n'avons pas prévu de lui couper la tête, juste de lui faire les poches et de la taper au portefeuille. Europe Écologie a envoyé tous ses dirigeants pour taper sur Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche car ils n'arrivent pas à supporter d'un côté que de plus en plus de figures historiques de l'écologie annoncent voter pour Jean-Luc Mélenchon et de l'autre que côté socialiste beaucoup s'interrogent sur les 60 circonscriptions législatives accordées à EELV.

          Ils feraient mieux de s'occuper réellement d'écologie et c'est le sens du kit écolo que nous leur avons envoyé. Le Parti Socialiste de son côté ne sait plus sur quel pied danser : faut-il taper sur Jean-Luc Mélenchon ? C'est ce que font un certain nombre de cadres au risque de tomber dans la caricature insultante comme Gérard Collomb, le maire de Lyon, comparant le programme du Front de Gauche à celui des khmers rouges. Ou au contraire faut-il se féliciter de la progression qui finalement fait augmenter le total gauche du premier tour et sera bien utile au second tour pour battre Nicolas Sarkozy ? Cela ne les empêche pas d'envoyer quelques boules puantes, multipliant les annonces locales faisant croire que des accords ont été passés ici et là pour garantir des circonscriptions aux candidats du Front de Gauche dont ceux du Parti de Gauche.

          Alors répétons ici qu'il n'y a aucune négociation ni discussion en cours et ce même sur les circonscriptions où il pourrait y avoir un risque d'élimination de la gauche au second tour lorsque le FN est haut. Et rappelons que le PG avait adressé il y a plusieurs mois une lettre au PS à ce sujet et que ce dernier ne nous a répondu que par le mépris. De la même manière les petites manœuvres visant à faire accroire que Jean-Luc Mélenchon serait prêt à se vendre pour un poste de ministre ne montrent qu'une chose : la panique du PS face à cette montée inexorable qui aujourd'hui fait trembler le système sur ses bases. Pour le PG, la question de la participation au gouvernement est claire : pas question d'aller donner du sens à l'austérité !

          Au moment où l'abstention monte, au moment où il est possible de reléguer le FN en 4^ème position, l'ensemble de la gauche devrait se mobiliser pour convaincre les électeurs d'aller voter et se réjouir de voir la menace FN reculer. Oui le Front de Gauche, avec ses militants et son candidat, peut être fier d'avoir cassé la dynamique qui affectait le vote ouvrier au FN, qui dédiabolisait sa candidate comme s'il suffisait de remplacer le père par la fille pour que cela change sur le fond. Oui aujourd'hui plus rien ne nous arrête. Le Front de Gauche est maintenant incontournable et il faudra compter avec lui dans les semaines et mois qui viennent, pour et après les élections.

Martine Billard, 
Co-présidente du PG