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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
28 avril 2012

Aujourd'hui, demain... La Chine.

Un nouveau billet vient d'être publié sur Les-Crises.fr : '[Article exclusif]
"La vraie leçon économique que la Chine pourrait nous donner", par Robert
Reich'

Le point fort du sommet d'aujourd'hui entre le président chinois Hu Jintao et
le président Obama est l'engagement chinois d'acheter pour 45 milliards de
dollars de produits américains. Obama déclare que cela va créer plus
d'emplois aux États-Unis. Ce n'est pas tout à fait vrai. Cela générera plus
de profits pour les sociétés américaines, mais peu de créations d'emplois.
[Lire la suite...]

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Voici une excellente analyse de Robert Reich, ancien ministre du Travail de Bill Clinton. Billet de son blog du 19 janvier 2011. Merci à José pour la traduction intégrale exclusive pour www.les-crises.fr.

Le point fort du sommet d’aujourd’hui entre le président chinois Hu Jintao et le président Obama est l’engagement chinois d’acheter pour 45 milliards de dollars de produits américains. Obama déclare que cela va créer plus d’emplois aux États-Unis. Ce n’est pas tout à fait vrai. Cela générera plus de profits pour les sociétés américaines, mais peu de créations d’emplois.

Près de la moitié de cet accord est représentée par l’achat de 200 avions Boeing, dont les pièces proviennent du monde entier. Le reste concerne d’une part des produits agricoles qui nécessitent peu de main-d’oeuvre, le secteur agroalimentaire étant très mécanisé, d’autre part des produits chimiques et high-tech qui utilisent encore moins de personnel.

General Electric et d’autres entreprises signent avec la Chine des accords qui concernent l’énergie et l’industrie aéronautique. Mais une grande partie de la production se fera en Chine. Le joint venture entre GE et Aviation Industries of China, appelé à développer de nouveaux systèmes avioniques intégrés (qui seront sans doute installés dans les appareils Boeing), sera basé à Shanghai.

Voici la réalité : la Chine a une stratégie économique destinée à faire du pays, et de son peuple, le moteur économique de l’avenir. Son propos est d’obtenir de nous tout ce qu’il est possible d’apprendre, pour ensuite nous dépasser (comme elle l’a fait déjà dans les technologies du solaire et des accumulateurs électriques). Elle investit à tous les niveaux dans la recherche fondamentale et dans l’éducation. Dans les 12 dernières années, elle a créé 20 universités, chacune étant conçue pour être équivalente au MIT [NDT Massachussets Institute of Technology prestigieux campus américain].

Leur objectif est de faire de la Chine le numéro un en puissance et en prestige, et le leader des emplois à hauts revenus.

Les États-Unis n’ont pas de stratégie économique nationale. Au lieu de cela, nous avons des firmes internationales dont le siège se trouve être ici. Leur but est de maximiser les profits, partout où elles peuvent faire le plus d’argent. Elles produiront aux États-Unis et exporteront vers la Chine quand cette solution s’avérera la plus intéressante ; elles produiront en Chine et transmettront à ce pays les savoir-faire quand ce sera le meilleur moyen d’accroître leurs résultats financiers. Elles utiliseront dans le monde la R&D partout où elles en tireront le meilleur rendement financier.

Pendant ce temps, les Républicains et les « faucons du déficit » taillent dans les budgets publics de R&D. Et des États à court de liquidités réduisent les budgets de l’enseignement primaire et secondaire, et sabrent le financement de leurs grandes universités, telle celle où j’enseigne.

Et aucun « Grand accord d’échange » ne changera ce déséquilibre fondamental.

Certains disent qu’il suffit de rééquilibrer nos taux de change. Mais même si les Chinois réévaluaient le yuan et les États-Unis dévaluaient leur monnaie (grâce à la banque fédérale) de telle manière que nos achats à la Chine soient moins chers, et qu’inversement les leurs soient bien plus chers, ils seraient encore gagnants. Nous y gagnerions des emplois parce que nos exportations seraient plus compétitives sur les marchés mondiaux, mais ces emplois nous procureraient moins de marchandises en provenance du reste du monde. En d’autres termes, nous serions plus pauvres.

Voyons les choses en face : nous perdons pied. Notre population active est maintenant plus réduite qu’elle l’était avant le début de la Grande Récession [NDT Crise actuelle depuis 2008] et la plupart des familles américaines sont dans une situation plus difficile. Le taux de chômage de décembre est redescendu de 9,8 à 9,4%, mais presque la moitié de cette embellie est le reflet des 260 000 personnes qui ont quitté la population active [NDT essentiellement des chômeurs découragés].

Le salaire horaire a augmenté en moyenne de 3 cents en décembre ; le salaire hebdomadaire, de 1,02 $. Et toutes les hausses de revenus ont été concentrées au sommet. Les avoirs des riches américains sont principalement financiers – et ont augmenté avec les bénéfices des entreprises. Ceux de la classe moyenne sont d’abord leur maison, dont la valeur continue de baisser.

Le Président dit maintenant que la solution réside dans l’aide aux entreprises. « Nous ne réussirons que si les entreprises américaines réussissent », a-t-il déclaré récemment, « et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour développer leur capacité à croître et à prospérer. »

Mais la prospérité des grandes entreprises américaines s’est déconnectée de la prospérité de la majorité des Américains.

Les Républicains disent que la solution réside dans la réduction de la taille et des attributions du gouvernement. Mais sans un gouvernement dédié à l’amélioration de la quantité et de la qualité des emplois, nous nous retrouvons avec des entreprises qui elles n’en ont cure.

La Chine mange dans notre assiette. Pourquoi ? Parce qu’elle a une stratégie économique nationale orientée vers l’amélioration quantitative et qualitative des emplois. Nous avons des entreprises orientées vers la maximisation du profit des actionnaires


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