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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
9 août 2013

flonflon!

Pas de vacances pour le ridicule…
Samedi 3 Août 2013 à 18:20 

 

Le pouvoir ignore les vacances, du moins en matière de ridicule,
de faux débat et de vrai désastre de communication.

SIPA
SIPA
Le pouvoir ignore les vacances, du moins en matière de ridicule, de faux débat et de vrai désastre de communication. Ah certes, on a connu pire avec le farniente bling bling de Nicolas Sarkozy  en son temps délirant, puis avec l’inconscience estivante du nouveau président François Hollande s’affichant avec sa compagne en short et maillot à la plage pendant que la France et les Français s’enfonçaient dans la crise. Plus de pelle ni de seau cette fois pour le couple royal, qui aurait saisi partiellement ce qu’il y avait d’incongru, d’indécent à paraître prendre le soleil et faire des pâtés quand l’économie était ensablée. La quête de proximité et de normalité a donc fait place à une tentative de restauration difficile d’une image monarchique à l’ombre du château de Versailles, en cette fameuse résidence de la Lanterne, que Nicolas Sarkozy avait arrachée à son occupant traditionnel, le Premier ministre. La gauche alors avait crié au « hold-up », à « l’excès de pouvoir ». « moi Président » ne l’a pourtant pas rendue au chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault à qui il n’a pas même permis d’installer sous les frondaisons du parc, « sa part d’ombre », son combi Volkswagen : Hollande se garde la piscine, le tennis et la part de mystère versaillaise nécessaire au rétablissement d’une majesté dégradée… 
 
Pour faire bonne mesure laborieuse et autoritaire, le monarque républicain a exigé de ses commensaux ministériels, qu’ils soient « joignables et mobilisables », « en repos, mais pas en rupture ». Comme si cette exigence n’allait pas de soi. Elle était d’ailleurs minimaliste, car on aurait pu s’attendre à ce que ces serviteurs de l’Etat et du Bien public annoncent d’eux mêmes leur servitude volontaire estivale. Pour faire face à la gravité de la situation et compte tenu de la mission exceptionnelle qui leur était confiée, ils auraient pu claironner que l’idée de vacances leur était odieuse et qu’ils allaient au contraire mettre les bouchées doubles. D’ailleurs, c’était bien le moins puisqu’ils étaient de gauche, que de se montrer solidaire de cette moitié de la France qui n’avait pas les moyens de partir. Tiens, ils auraient même pu organiser des parties de foot ou de ballons prisonniers, des tournois de belotte ou Kho-Lanta à Bezons les Beuzettes. Mais là, on s’égare. Enfin, pas autant que ce ministricule, Benoît Hamon, qui en a appelé à la glorieuse histoire du socialisme et aux congés payés pour justifier les siens. Ce qui justifierait qu’on lui en offrit des prolongés à perpétuité, tant ce membre de la gauche de la gauche et du gouvernement montre ainsi qu’il n’a rien compris aux évolutions des temps de crise, et aux exigences impérieuses des français qui veulent que leurs responsables donnent l’exemple et se sacrifient avant de leur demander des sacrifices en retour. Ce que Manuel Valls a, à l’inverse, parfaitement compris lorsqu’il lâchait en boutade « un ministre n’est jamais fatigué ». C’est évidemment faux, mais il est le dernier qui puisse se plaindre quand le pays souffre… 
 
Une bonne partie de la petite classe gouvernementale s’est pourtant distinguée dans l’apitoiement geignard, infantile et déplacé. Ce fut un feu d’artifices grotesque, chacun tirant sa fusée de détresse pleurnicheuse. On en retiendra cette belle bleu d’un ministre débutant, et pourtant épuisé : « nous ne sommes pas des surhommes ». Cela ne nous avait pas échappé... Ou encore cette autre d’un conseiller élyséen : « même une Ferrari doit s’arrêter au stand ». Ah la belle rouge !  Mais dans ce ridicule de cour, le Roi en personne avait donné le mauvais exemple devant la presse présidentielle, en faisant savoir « qu’il s’était senti enfermé » à Brégançon l’an passé, le pauvre chéri, et qu’il voulait « retrouver les conditions de sa liberté ». Là il ne parlait pas de gambader sans maman, mais de la pression des photographes, des services d’ordre, qui l’empêchaient de cheminer comme put le faire autrefois François Mitterrand. L’illustre savait donner l’illusion d’échapper aux contingences, tout en y sacrifiant fort souvent. Mais c’est ainsi,  Hollande ne marche pas au dessus de lui-même lorsqu’il se déplace comme s’il était accompagné et soulevé par les forces de l’esprit. Ce président ne lévite pas, ne parvient pas à prendre la hauteur qui sied aux tourments de l’époque. Pourtant il sourit, mais d’autres excellences que lui se sont faits une réputation en souriant jusque dans les cimetières…  
 
On n’attend pas aujourd’hui de ce chef de l’Etat plein de bonne volonté et de bonhomie qu’il se « libère » du carcan de la fonction mais qu’il l’exerce pleinement et lui donne un sens. On dira même qu’on se fiche de ses interrogations existentielles ainsi que de celles de ses ministres, et on se contrefiche tout autant de ce faux débat sur les vacances du pouvoir tant qu’on ne sait pas à quoi véritablement est employé ce pouvoir. Qu’ils prennent un mois, trois, six, voire davantage s’ils reviennent emplis d’une force et de raison dont on espère toujours la démonstration.
Peu nous chaud que les uns et les autres prennent ou non des vacances  si leur action est insuffisamment efficace ou incompréhensible. Qu’on décrète la mobilisation générale, c’est bien le moins mais pour mener la guerre à qui ? Contre quoi ? Pour qui ?  Qu’on nous désigne clairement l’ennemi ? Qu’on soit enfin associé au combat et non condamné à être spectateur d’efforts, sans doute de bonne volonté, mais qui ne sont accompagnés d’aucun propos clair et cohérent, ne parlons même pas de discours au clairon qui pourrait accompagner l’offensive. Ce pouvoir demeure désespérément sans message percutant ni entraînant, quand celui de Sarkozy multipliait les injonctions contradictoires et nous infligeait le spectacle désolant d’un mouvement perpétuel, suant, soufflant et essoufflant. Un sur-place d’agité atteint de la danse de Saint-Guy. Sarkozy en short courant ou vélocypédant et vociférant donnait l’illusion de l’action. Hollande se contente de continuer à nous en faire savoir la nécessité…
ourq_p Ah, la communication, outil essentiel de la politique. Nous la notre c'est ce blog mais à grande échelle on y atteint des moyens stratosphériques.
                 La communiquation, c'est dire à "l'autre" ce que l'on pense et ce que l'on va faire pour y remédier.
                 Oui on peut refuser les faux-semblants, les ronds de jambe et continuer sa route droit devant, mais à entendre les commentaires de chez le coiffeur ou au bistrot du village, c'est bien ceux qui donnent dans le ronflant, dans le spectacle, dans le buzz qui ont raison, qui sont écoutés.
                 Alors chacun sa tasse de thé et nous on n'a que notre bon coeur à vous proposer. Mais au moins c'est vrai!
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