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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
26 janvier 2014

La mer qu'on voit....

 

Gyres océaniques, Mer et Ecosocialisme (Tribune Reporterre)

Posted: 24 Jan 2014 02:42 AM PST

5gyresKKocialkowska.jpgLa tribune que j'ai écrite pour le quotidien de l'écologie en ligne Reporterre pour annoncer nos Assises de la Mer ce samedi à Toulon. L'occasion de faire une plongée dans les gyres océaniques, vortex de déchets et autres "Garbage Patch" en Pacifique Nord... Envoûtant.

Pour enrayer la dégradation des océans, il faut porter la mer en politique


Corinne Morel Darleux

vendredi 24 janvier 2014

Mers et océans sont de plus en plus fragilisés par l’effet des activités humaines. Mais ils restent en-dehors du champ de la délibération collective. Pour enrayer la dégradation du plus grand écosystème terrestre, il faut commencer à y réfléchir en termes politiques. Ce sera l’objet des premières Assises écosocialistes pour la mer, samedi à Toulon.


La mer et les océans représentent 70% de la surface de notre planète. Mais lorsque les dirigeants de ce monde s’y intéressent, c’est généralement lorsqu’ils y découvrent de nouvelles ressources à aller piller par des forages off-shore, quand des couloirs maritimes se dégagent grâce à la fonte des glaces, pour y procéder à de la surpêche ou encore pour transporter des hydrocarbures à grands coups de marée noire.

Mais parfois, des femmes et des hommes s’intéressent à la mer comme à un écosystème vivant à connaître pour mieux le préserver. C’est le cas des nouvelles expéditions dans le Pacifique Nord, organisées pour étudier l’immense zone, équivalente à six fois la superficie de la France, parsemée de résidus de déchets. Les courants, appelés « gyres océaniques », ont transformé cet œil du cyclone en un condensé de ce que notre société consumériste produit de pire. On y trouve, jusqu’à trente mètres de profondeur, des micro-particules de plastique, du mercure, du PCB, du DDT et du Bisphénol à une concentration un million de fois plus élevée que dans le reste des océans.

Qu’en faire, comment les traiter ? Doit-on les retirer en utilisant des chaluts, peut-on les utiliser sur place ? Grâce à quels moyens, par quelle recherche et avec quels financements, sachant que cette zone est en dehors des eaux nationales et de toute zone économique, et qu’en conséquence aucun État ne s’en sent responsable ?

Cet exemple et les questions qui en découlent sont frappants. L’influence de nos modes de production et de consommation, ainsi que des décisions de politiques publiques prises sur la terre ferme, est immense pour ce bien commun de l’humanité qu’est la mer. D’elle nous tirons pourtant de nombreux services écosystémiques : stockage naturel de carbone, sel, pêche, algues, énergie, transport... Il est grand temps que le débat citoyen et la scène politique s’emparent de ce sujet.

Qu’entend-on par économie de la mer ? Comment concilier l’usage des ressources maritimes avec l’impératif écologique et le devoir de préservation ? Quelle politique pour les littoraux, les mers australes, quelle gestion des ports et du transport de marchandises ? Quid des emplois, du tourisme et des énergies maritimes renouvelables ? Comment les territoires d’outre-mer peuvent-ils devenir des laboratoires concrets de l’écosocialisme ? Quel avenir et quelle coopération pour la Méditerranée ?

Pour avancer et contribuer au débat, samedi 25 janvier, se tiendront les premières Assises écosocialistes pour la Mer à Toulon. Elles se dérouleront en deux temps, autour d’une table ronde la matin sur « La mer, nouvel horizon humain, scientifique et technique », et l’après-midi autour de la thématique « Transport maritime et relance portuaire ». A l’initiative du Parti de Gauche, y interviendront Isabelle Autissier, navigatrice, présidente du WWF France, Hervé Le Deit, chimiste, spécialiste des biotechnologies marines, Frédéric Alpozzo, secrétaire-général CGT-SNCM, Fabien Milin, Solidaires Douanes, Jean-Luc Mélenchon, député européen (GUE-NGL), des citoyens, élus et responsables politiques.

Le débat est lancé. Avec une conviction inscrite à la base du projet : dans la croissance bleue, comme dans le capitalisme vert, le problème ce n’est pas la couleur.

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