marche à vue
mercredi 7 septembre 2011
Politique - le 6 Septembre 2011
Le plan d’austérité présenté dans l’urgence par Fillon est attaqué de partout dans son camp. Preuve s’il en est besoin de l’absence de concertation qui règne au gouvernement et de la puissance des lobbys.
Les parlementaires sont réunis aujourd’hui jusqu’à mercredi en session extraordinaire pour discuter du projet de loi de finances rectificative proposé par Fillon. Et ce projet est attaqué de toutes parts, notamment par la majorité. Soumis aux pressions de leurs intérêts et lobbys locaux, les députés UMP s’insurgent chacun contre leur petite mesure. Dernier en date, Le maire de Nice Christian Estrosi qui s’oppose avec virulence à la taxe de 2% sur les nuits passées en hôtels de luxe. Son répondeur doit déborder de messages des patrons de palaces de la Côte d’Azur et il s’est fait leur porte-parole à l’Assemblée. Ironie, cette taxe devait remplacer celle sur les celle sur les parcs d’attraction à thème, elle pourfendue par Jean Pierre Raffarin, lui-même élu de la Vienne qui accueille le Futuroscope.
Autre point de friction, la fin de l’exonération fiscale sur les plus-values immobilières effectuées sur la revente des résidences secondaires ou locative après 15 ans. Le lobby des agents immobiliers râle, et trouve facilement un écho du côté des nombreux députés concernés. La mesure, qui devait à l’origine être appliquée dès le 25 août, est repoussée au 1er février. Elle est aussi sérieusement allégée. L’exonération totale est maintenue mais après 30 ans, il ya en outre 2% d'abattement sur la plus-value entre 5 et 15 ans, 3% entre 15 et 25 ans et enfin 10% les cinq dernières années.
Optimiste, François Fillon a annoncé ce mardi : "Un accord a été trouvé sur tous les points, qui me convient parfaitement. " Avant d’insister : "Je demande que chacun assume cet accord". Le vote devrait avoir lieu mercredi après midi.
Et tout ce cirque de faux semblants pour en arriver à ça...
Une économie de 1 milliard d'Euros, c'est à dire un coup d'épée dans l'eau le reste de ce qu'il faudrait faire, d'après eux, se décidera après les élèctions.
"Courage! le bateau coule!- Oui je rame"