Le mercredi, on rit ! :) {Delamarche, BCE} Et
Et bien au vu de l’actualité, je me décide à publier cette nouvelle série, afin de mettre un peu de bonne humeur le mercredi !
Un grand classique : Olivier Delamarche sur BFM Business
Je me permets une remarque sur le titre : “Prophète de malheur”.
C’est amusant car jusque-là, Delamarche a eu parfaitement raison. On qualifie aussi Paul Jorion de prophète.
Ma question : “Pourquoi les analystes qui ont raison sont appelés Prophètes, et les analystes qui se trompent tout le temps sont appelés Experts ?”.
Mais le vainqueur de ce petit concours d’humour est comme chaque semaine Mario Draghi, aidé de ses Gouverneurs de la la Banque Centrale Européenne – la relève de Trichet est assurée !!!
Alors cette semaine, Mario-Xérox Draghi a décidé de continuer le grand jeu de “Pourrissons le bilan de la Banque Centrale pour soulager des investisseurs privés.”
Cette semaine :
- Les gains du jackpot de l’€uroMillions de la BC Européenne des Jeux : 8,6 Md€ (contre 8 Md€ la semaine passée) ;
- Le perdant cette semaine est : la Banque Centrale, pour la 16e semaine de suite – c’est ballot ! ;
- Les gagnants sont : euh, comme d’habitude, on ne sait pas !
Ainsi, le bilan hebdomadaire de la BCE montre que l’Eurosystème possède désormais 203 Md€ de créances douteuses d’États (soit désormais plus que les recettes annuelles nettes de l’État français) – pour, rappelons-le, 81 Md€ de capital et de réserves – elle est pas belle notre Banque Centrale, qui se transforme semaine après semaine en bad bank, avec des effets de levier qui vont finir par être dignes de certaines banques privées évoquées précédemment…
Et encore, on a appris cette semaine qu’il existerait un accord au sein du conseil des gouverneurs pour ne pas acheter PLUS DE 20 md€ d’obligations pourries par semaine : sympa, ils ne crameront pas plus de 100 % des fonds propres chaque mois… Ainsi :
NOUS DEVONS EXIGER, en tant que contribuables, de connaître :
- la composition par pays du stock et des achats de ces dettes publiques qui n’ont rien à faire dans le bilan d’une Banque Centrale, ainsi que les règles prévalant lors des achats pour choisir les vendeurs servis ;
- l’identité et la durée de détention des vendeurs d’obligations que la BCE a soulagés d’un grand souci, car :
- cela revient à subventionner à 100 % sur fonds publics des investisseurs privés, pour leur éviter toute perte ;
- il est impossible que contrôler qu’il n’y a pas abus de droit, et qu’il ne s’agit pas d’un financement quasi-direct des Etats, interdit par les traités…
Haute trahison ?
Dernier point, en conclusion : voici le montant de l’argent que les banques ont déposé “au chaud” à la BCE :
Ainsi l’utilisation de la facilité de dépôt s’est située à EUR 256,3 milliards, contre EUR 236,8 milliards la semaine précédente.
Tout va bien…