Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
28 janvier 2012

A Besançon, le Front de gauche enflamme la

images change tout

 

 

A Besançon, le Front de gauche

                         enflamme la campagne

| Par rachida el azzouzi

 

Besançon, de notre envoyée spéciale

Le Front de gauche grimpe les étages. En témoigne le troisième meeting de campagne de son candidat Jean-Luc Mélenchon, mardi soir, à Besançon, dans le Doubs, dernière halte d’un road-trip industriel sur les terres ouvrières de la Franche-Comté. 2.000 personnes étaient attendues. Elles furent 4.500 à entonner, vent debout, « Résistance, résistance », transformant le palais des Sports en une mer de drapeaux rouges.

cliquer sur l'image pour lancer le portfolio © Thomas Haley

« La gauche est de retour ! », a scandé le candidat, « défenseur du peuple contre l’oligarchie », après une entrée fracassante, poing levé, au milieu de la foule. Aux côtés de Clémentine Autain, la voix de la Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique), et Pierre Laurent, le secrétaire national du parti communiste, l'orateur, « porte-parole du Front de vie », a parlé aux ouvriers, aux précaires, aux immigrés, à « tous les invisibles ».

Avec sérieux, rage et humour, il a cloué au pilori les banques, les agences de notation ainsi que « les quatre Dalton de l’austérité » (Sarkozy, Hollande, Bayrou, Le Pen), fustigeant longuement l’une d’entre eux, la candidate du Front national. En guise de conclusion, comme à son habitude, une citation de Victor Hugo, qui a pris une résonance toute particulière dans la ville natale de l’auteur des Misérables : « Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On lui marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête. » Reportage dans la cité bisontine avec les militants qui ont préparé ce meeting.

 

© Rachida El Azzouzi
Jean-Luc Mélenchon est partout au point de susciter des plaintes de riverains. En ville, en périphérie, placardé sur les murs, les portes, les feux de circulation, en grand, en petit format. Visage de biais, il a le regard tourné vers sa gauche, « l'autre gauche », celle où « le peuple passe d'abord ». Quand il n'est pas une affiche, décollée, déchirée, recollée, il est un tract, distribué à la sortie du bus, du parking, de l'usine, du supermarché, des universités.

Impossible d'ignorer à Besançon que l'ancien étudiant trotskyste lambertiste de la faculté de lettres des bords du Doubs, devenu leader du Front de gauche, candidat à la fonction suprême, tient meeting au palais des Sports, ce mardi 24 janvier.

Depuis trois semaines, ses militants et sympathisants, organisés en treize comités de quartier, quadrillent la capitale de la Franche-Comté et ses cantons. Objectif : attirer un maximum de monde et faire de ce troisième grand rassemblement un succès après Nantes et Metz.

Le renouveau industriel et technologique de la France : c'est le thème majeur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, celui qu'il a développé ce même jour, dans l'aire urbaine de Montbéliard-Belfort à 90 kilomètres de la citadelle. Cette région est l'un des plus importants bassins industriels de l'Hexagone, notamment le berceau des « Peugeot », confrontés à un plan social massif, annoncé en novembre dernier par la firme (au moins 1.000 postes supprimés rien que sur le site de Sochaux sur les 5.000 prévus en France en 2012).

« Une catastrophe » pour le pays de Montbéliard, fief de Pierre Moscovici. Député de la quatrième circonscription, le directeur de campagne de François Hollande préside la communauté d'agglomération du même nom. Avec un taux de chômage de 12 %, son secteur bat les records de chômage en Franche-Comté (10,4 % à Belfort, 9 % à Besançon).

 

Evelyne TernantEvelyne Ternant© Rachida El Azzouzi
« Depuis le début des années 2000, la diminution des emplois est constante. On a perdu en dix ans 30 % de l'emploi non qualifié. La sous-traitance a été encore plus fortement touchée que le cœur de l'automobile. Un emploi supprimé chez Peugeot, ce sont cinq emplois touchés. C'est la première fois aussi que PSA porte un coup à la recherche », égrène, consternée, la communiste Evelyne Ternant, figure de la section PC du Doubs depuis quarante ans.

Son gendre, témoigne-t-elle, qui travaillait en tant que prestataire sur le véhicule du futur depuis six ans, intégré à une équipe Peugeot, a vu ces travaux et recherches démantelés. « Besançon tire son épingle du jeu, poursuit la membre de la commission économique du PC. La ville s'est massivement désindustrialisée dans les années 1970-80. L'horlogerie a quasiment disparu. Seules quelques industries de pointe perdurent. Mais grâce à la décentralisation, aux nombreux emplois, fournis par le tertiaire et les services publics, elle a pu traverser la tempête. »


jappuie[1]index

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
Newsletter
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
Visiteurs
Depuis la création 113 546
Publicité