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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
2 février 2012

Heureusement...Mélenchon.

Face au FN, UMP et PS esquivent,

  et le Front de gauche cogne.

| Par Stéphane Alliès et Marine Turchi

 

 

Pour expliquer la faiblesse de la riposte à droite, ce cadre UMP avance une autre raison : «Il n’y a pas grand-monde à l’UMP et au PS qui imagine Le Pen au second tour. L’expérience de 2002 fait penser que l’électorat aura un réflexe de vote utile au dernier moment, veut-il croire. Si elle est si haute dans le sondages, c’est parce que Sarkozy est bas.» «Beaucoup de gens (à l’UMP) considèrent que ce n’est pas la priorité», reconnaît NKM, qui pense que cela diffère selon les circonscriptions.

Dans certaines «circo», des élus UMP (notamment de la Droite populaire) ont au contraire préparé le terrain aux frontistes en s’emparant de leurs thèses. Au lieu d’être une digue, ils ont joué les passerelles. Embarras d’un permanent du parti : «Vous remarquerez qu’il n’y a pas une proposition du projet 2012 qui vienne de la Droite populaire (ce qui est faux NDLR), il y a un vrai cordon sanitaire.» Valérie Rosso-Debord, elle, renvoie la balle aux socialistes : «Le problème du PS, c’est qu’il a intérêt à ce que le FN monte, à provoquer des triangulaires, c’est un jeu pervers.»

Au MoDem, en revanche, on aurait tout intérêt à combattre Marine Le Pen, qui dispute à François Bayrou le titre de candidat «hors système» (elle l'a accusé de plagiat sur l'une de ses formules). Le candidat centriste, tout en dénonçant la montée des extrêmes, disserte peu sur le Front national, parlant plus volontiers de ses adversaires du PS et de l’UMP. Contactée par texto et coup de fil, la numéro deux du MoDem, Marielle de Sarnez, n’a pas répondu à nos demandes sur le sujet. «Il n’y a pas de feuille de route, ni d’argumentaires nationaux, explique Jean-François Martins, directeur de communication du mouvement. C’est à l’initiative des fédérations locales», dit-il en citant le blog du militant Yves Delahaye, dans le Nord. Le blogueur signe très régulièrement des billets sur la candidate du FN, mais souvent aussi pour dénoncer la comparaison... avec Bayrou (exemples ici et ).

Quant aux écolos, confrontés à d’autres problèmes en ce moment avec la candidature d’Eva Joly qui patine, la préoccupation n’est pas franchement à la concurrence avec le FN, plutôt à la remobilisation de son propre électorat. Dans les discours, les figures d’Europe Ecologie-Les Verts demeurent donc dans le registre classique de la dénonciation sans concessions d’un parti d’extrême droite.

Ainsi Eva Joly, lors d’un récent entretien à Mediapart, déclarait : «Marine Le Pen n’a aucune légitimité pour s’arroger le monopole de la morale publique, bien au contraire (…) Elle s’est donné la peine de naître avec une cuiller en argent dans la bouche, et va hériter de la fortune d’un ancien tortionnaire d’extrême droite, qui en a lui-même hérité dans des conditions sordides.» Ce mardi, Daniel Cohn-Bendit s’exclamait, après l’affaire du «bal de Vienne» : «Si Mme Le Pen va voir des déglingués fascistes du FPOE à Vienne, ça m'est égal, ça lui correspond. Elle a le droit d'aller voir les débiles mentaux qui sont de droite et d'extrême droite en Autriche. Je ne vois pas pourquoi on perd son temps avec ça.»

our Nelly Morisot, proche d’Arnaud Montebourg en Savoie et Haute-Savoie, «le FN a de réelles chances d’être en tête au premier tour. Or il y a un vrai mépris pour les électeurs, comme si la seule façon de répondre c'est d'expliquer que le FN c'est mal». Selon elle, «il n’y a pas de réelle prise de conscience au PS selon laquelle beaucoup de gens, y compris de gauche, envisagent de voter Le Pen, en voulant exprimer un ras-le-bol».

Face aux avertissements de la base, le PS s’est malgré tout décidé à se mettre en branle, lors d’un bureau national fin décembre, installant une cellule riposte spécifique, où l’on retrouve Najat Vallaud-Belkacem et Guillaume Bachelay, secrétaires nationaux et récents auteurs d’un abécédaire anti-FN (Réagissez, éditions Jean-Claude Gawsevitch), et coordonnée par Alain Bergounioux. Ce dernier, intellectuel organique du PS, met la touche finale à un argumentaire d’une cinquantaine de pages, «à usage interne», qui sera envoyé la semaine prochaine dans les fédérations.

«Ça pourra éventuellement nourrir des tracts, nous confie-t-il, mais l’idée est plutôt de nourrir la réflexion pour les débats que peuvent avoir les militants quand ils font campagne.» Il dit avoir privilégié «un usage local», en détaillant les votes dans les conseils régionaux ou au Parlement européen. D’après lui, «l’expérience montre qu’une simple dénonciation du nationalisme du FN ne marche plus, car il a lissé son programme au fil du temps, et des passages entiers sont désormais la reprise de mesures de gauche».

Pour Najat Vallaud-Belkacem, l’objectif de la riposte socialiste «est double : il s’agit à la fois d’élaborer une contre-argumentation aux promesses vides de sens du FN et de démystifier l’extrême droite». Elle souhaite mettre l’accent sur les «conséquences pratiques des mesures préconisées, en particulier en matière économique et sociale, puisque ce sont ces dernières qui font le surcroît d'adhésion dont bénéficie actuellement le FN».

Heureusement qu’il y a Mélenchon pour faire le taf »

Ainsi que le note un secrétaire de section socialiste, «heureusement qu’il y a Mélenchon pour faire le taf en ce moment, lui au moins il la cogne, la Le Pen !». Pour Alain Bergounioux, l’ancien sénateur PS et désormais héraut du Front de gauche «est dans son rôle : il est en compétition électorale avec Marine Le Pen et s’attaquer frontalement à Le Pen lui donne de la visibilité et de la légitimité». Jean-Luc Mélenchon et les siens sont effectivement les seuls à prendre la mesure de la percée frontiste et à ne pas regarder ailleurs.

Celui qui fonda le courant Gauche socialiste avec Julien Dray et les militants de SOS-Racisme à la fin des années 1980 n’a rien perdu de sa «sincérité combattante» contre le FN, selon les termes de Bergounioux. Mais si, à l’époque, il militait pour l’interdiction du Front national, il a désormais décidé de «prendre au sérieux» l’héritière de Jean-Marie Le Pen.

Via deux petits ouvrages écrits par ses proches, Laurent Mafféis (Les Cinq Mensonges du Front national, éd. Bruno Leprince) et Alexis Corbière (Le Parti de l’étrangère, éd. Tribord), Mélenchon offre aux militants et aux électeurs un appareillage théorique solide, tant sur les fondements historiques que sur les propositions programmatiques. Le premier s’attelle à démonter le programme frontiste en matière de laïcité, immigration et social, ainsi que sur la sortie de l’euro. Le second revient sur l’héritage idéologique du FN et défend la thèse d’un fascisme à l’italienne, «ni droite ni gauche» et décrypte méthodiquement les tentatives de référencement à l’histoire de la gauche (Salengro, Jaurès, Schœlcher, Marchais) ou à de Gaulle, récemment déployées par Marine Le Pen.

Les deux lieutenants de Mélenchon multiplient les réunions d’éducation populaire sur le sujet (la prochaine en date ce vendredi, au siège du Front de gauche), tandis que le candidat à la présidentielle martèle dans les meetings et les passages médiatiques son aversion de Marine Le Pen, quitte à la traiter de «semi-démente» ou de chauve-souris («les ailes du changement, mais les pattes d’un rat»).

En outre, 8,5 millions de tracts anti-FN ont été tirés, et des fiches argumentaires sont d'ores et déjà consultables sur le site internet «Place au peuple». «On met en scène le conflit, car on veut que la bagarre avec elle ait lieu, assume Corbière. Alors on lui dit: “Viens te battre !” Idéologiquement bien sûr, on n’est plus dans les bastons de fac…»

Pour cet élu parisien du XIIe arrondissement, il faut face au FN «rester solide sur l’argument moral, mais aussi aller au-delà et mobiliser la méthode Dracula : si on met en lumière son programme et qu’on démontre combien est grande son imposture de candidate des classes populaires, alors il vole en éclats !». Selon lui, refuser la confrontation frontale, comme il en accuse le PS et l’UMP, s’apparente à «un mépris de classe, sous-entendant que l’électorat populaire est forcément xénophobe».

D’après Corbière, le problème serait qu’«il est impossible de faire barrage au FN avec un programme libéral, même mâtiné de social. Dans nos argumentaires, nous disons toujours aux militants de commencer le débat d’abord en parlant de notre programme, car il est une vraie alternative au capitalisme, et qu’il ne lâche rien sur l’immigration…» Exemple concret avec Vincent Adami, jeune élu local communiste de Montbéliard, qui s’est affronté à Marine Le Pen devant l’usine PSA de Sochaux.

Médiapart.

ourq_p

 

 

 

 Alexis Corbière toujours dans son combat contre la bêtise qui renait sans cesse de ses cendres.

                       Ce n'est pas le travailleur étranger qui met 5 millions de Français sur le sable, non ce n'est pas eux mais des gens Français comme étrangers, qui opèrent des transactions licites comme illicites à travers le monde entier.

                       Eux! on ne les vois pas ce sont les fantômes modernes, mais hélas, eux existent vraiment même s'ils vivent dans un monde irréel.

                       On en profite, Alexis pour t'inviter à une de nos soirées Citoyenne, toi qui es déjà venu à Meaux tenir une réunion du Front de gauche et viens donc avec madame, elle connait Meaux, puisque Raquel était venue début Septembre célébrer aux monument commémoratif de Meaux, l'anniversaire de la mort de Salvatore Allende .


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