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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
11 avril 2012

oui, faut y penser, si...

Fillon : «Si par malheur notre candidat ne

                l'emportait pas...»

 | PAR MARINE TURCHI
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A Versailles (Yvelines)

«Je suis venu vous dire que la victoire est possible et qu'elle est nécessaire à la France !» C'est par cette phrase que François Fillon devait entamer son discours, mardi 10 avril, à Versailles (Yvelines). A la tribune, le premier ministre a finalement exprimé tout autre chose. «Je veux dire que les temps étaient très différents», débute-t-il en évoquant sa venue au même endroit, en mars 2007. «Peut-être allez-vous trouver que je dramatise, comme à chaque élection, mais pensez un instant à la situation au lendemain de l'élection si par malheur notre candidat ne l'emportait pas !» enchaîne-t-il.

Le 10 avril, dans la salle du Palais des Congrès de Versailles.Le 10 avril, dans la salle du Palais des Congrès de Versailles.© M.T.

Il y a un mois, ses confidences au Figaro («Aujourd'hui, l'idée que Sarkozy peut gagner n'est pas une idée absurde. Mais ça reste très difficile… ») avaient fait grincer des dents à droite. Aujourd'hui, François Fillon ne se cache plus pour évoquer l'hypothèse d'une défaite de l'UMP, même si elle sonne comme un appel aux électeurs de droite et du centre. Mardi soir, devant 1.200 militants, sympathisants et élus UMP réunis au Palais des congrès de Versailles, le premier ministre a longuement décrit un«lendemain du 6 mai» aux mains de la gauche.

«Dans dix ans, où en sera la France ?» a-t-il lancé, en prévoyant de nouvelles attaques spéculatives contre l'euro en cas de victoire de François Hollande. Une solennité bien loin de la tonalité conquérante des meetings de Nicolas Sarkozy.

Valérie Pécresse et François Fillon à leur arrivée au Palais des Congrès.Valérie Pécresse et François Fillon à leur arrivée au Palais des Congrès.© M.T.

Jusqu'au début du mois, le premier ministre s'était fait bien discret dans la campagne. Lorsqu'il signe, le 8 mars, une tribune de quatre pages dans Le Point, c'est uniquement pour défendre son« credo pour l'Europe »«Fillon, on ne le voit pas beaucoup», faisait remarquer récemment à Mediapart un militant UMP. Disparu des radars il y a plusieurs mois, il a fait une apparition au grand meeting de Sarkozy à Villepinte, le 11 mars. Après les remontrances du préseident-candidat en conseil des ministres (lire notre article), et pour éviter toute critique sur son implication dans la campagne, le Sarthois a renoncé à inaugurer sa permanence de campagne pour les législatives à Paris et entamé une série d'une dizaine de meetings dans toute la France... dans la plus grande indifférence.

La réunion de mardi ne figurait en effet ni sur l'agenda de la campagne de la “France Forte”», ni sur celui de l'UMP. Il fallait se rendre sur le site de la fédération UMP des Yvelines pour en trouver une trace. «On ne communique pas là-dessus, ce n'est pas nous qui gérons cela», nous répond-on mardi au QG de Nicolas Sarkozy. «On ne s'occupe pas du tout cela, nous on gère le déplacement de Copé ce soir», explique-t-on aussi au siège de l'UMP.

Au Palais des congrès de Versailles, les responsables de l'UMP 78 n'attendent d'ailleurs pas de journalistes : ni badges d'accréditation, ni tables, ni salle de presse – comme c'est le cas pour tous les meetings de campagne – n'ont été prévus. Un responsable parvient à dégager trois sièges au milieu des militants pour faire asseoir les journalistes, qui se comptent sur les doigts d'une main. Annoncés, le ministre des sports, David Douillet, et l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher, tous deux élus des Yvelines, étaient finalement absents.

Les organisateurs attendaient... trois journalistes.Les organisateurs attendaient... trois journalistes.© M.T.

«Chacun fait un peu campagne dans son coin», se désespère un membre actif de la fédération des Yvelines, proche de Valérie Pécresse. Fillon est inaudible ? «Comme les autres ministres...», répond-il. Mardi, quatre des «autres ministres», emmenés par son rival Jean-François Copé, à qui il dispute la tête du parti – étaient justement réunis pour un grand meeting à Provins (Seine-et-Marne). Mais ceux que l'on surnomme les “mousquetaires” ou les “bébés Chirac” (le secrétaire général de l'UMP, le patron des députés UMP Christian Jacob, les ministres Bruno Le Maire, François Baroin, Luc Chatel, Valérie Pécresse) ont tout autant joué 2012 que 2017 et leurs ambitions personnelles.

Avant de rejoindre Provins, la ministre du budget, Valérie Pécresse, a accueilli François Fillon en patronne de la fédération départementale UMP. Elle récite mécaniquement un discours identique au mot près à celui servi à Elancourt (Yvelines). A nouveau elle dénonce «l'antisarkozysme», «seul carburant de la campagne (des socialistes)», et annonce le «tournant de cette campagne». Avant elle, le député et ancien maire de Versailles, Etienne Pinte – à plusieurs reprises critique du quinquennat de Nicolas Sarkozy – rend un hommage appuyé au premier ministre en déroulant sa carrière et ses «neuf réformes législatives importantes menées à bien», avant de s'éclipser.

 

ourq_p

                              Oui, on peut les comprendre. Mais comme à la chasse, tant que la bête bouge, la partie n'est pas finie. Ce n'est pas le moment des collations. Ces messieurs-dames voient leurs privilèges s'envoler peut-être et ça, ca les rends tristes, on peut les comprendre.

                               Vite...

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