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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
18 avril 2012

escamotage ou pas?

Autour du Smic, le clivage gauche-gauche

 | PAR MATHIEU MAGNAUDEIXé

En toute discrétion, François Hollande a changé d'avis. Le revirement est passé quasi inaperçu, le candidat socialiste à la présidentielle l'ayant habilement camouflé dans les circonlocutions de sa redoutable rhétorique. Mais il y a les faits. Même si l'idée avait été évoquée ces derniers mois par son entourage, la hausse duSmic ne figurait pas dans « l'agenda du changement » dévoilé par le candidat socialiste. Il y a une semaine encore, ses lieutenants n'évoquaient pas la possibilité d'un coup de pouce du salaire minimum après l'élection, alors qu'une telle hausse est souvent considérée, à tort ou à raison, comme un passage obligé de tout nouveau président.

Jeudi dernier, le candidat a pourtant changé d'avis. « Il y aura un geste sur le Smic, un acte sur le Smic, a-t-il expliqué àLibérationD’abord, nous réunirons les partenaires sociaux, c’est ainsi que je veux procéder. Je verrai à ce moment-là le coup de pouce qui doit être donné. »

Le lendemain, invité de notre soirée Mediapart 2012, François Hollande confirmait qu'il aurait lieu au « mois de juin ». Montant de la hausse ? Le candidat refuse de le dévoiler avant la conférence sociale prévue cet été avec les syndicats et le patronat.

« Le coup de pouce, il s'agit d'une nouveauté », notait jeudi matin un responsable du PS, plutôt satisfait de ce changement de cap. Jusqu'ici, le candidat avait choisi une ligne très modérée, se bornant à annoncer un nouveau mode de calcul en partie indexé sur la croissance. Alors que Jean-Luc Mélenchon propose d'augmenter le Smic à 1 700 euros brut au lendemain de son élection, François Hollande s'est-il senti obligé d'envoyer des signaux sur sa gauche, afin de préparer la synthèse de l'après-présidentielle ? « La question n'était pas encore tranchée, maintenant c'est fait », dévie un de ses lieutenants. 

Dans cette campagne, le sujet emblématique du salaire minimum illustre un réel clivage idéologique et programmatique entre Jean-Luc Mélenchon et François Hollande. Le candidat du Front de gauche, possible troisième homme de la campagne, symbolise une gauche qui fait du pouvoir d'achat des salariés les moins bien payés une priorité dans le cadre d'une grande politique de relance. Hollande, lui, incarne jusqu'au bout des ongles la “deuxième gauche” sociale-démocrate, économiquement plus orthodoxe, qui admet la contrainte budgétaire et se méfie des effets pervers des hausses discrétionnaires du Smic.

On sait que de son côté, Eva Joly, la candidate d'Europe Écologie-Les Verts, ne fait pas de l'augmentation du Smic une priorité etplaide pour une hausse des minima sociaux, qui sont de fait parmi les plus bas d'Europe.

Reste que le débat sur le pouvoir d'achat, et le Smic en particulier, risque de resurgir très vite dans bien des débats économiques et sociaux si François Hollande accède le 6 mai à la présidence de la République. 


ourq_p  Que dire de ces prises de positions? Le SMIC à 1700 euros "bien sûr", dit-il, mais ce n'est pas sa priorité. Le SMIC ne tombe pas du ciel après une aurore boréale, mais après discussions paritaires avec les Syndicats.

                           Ce n'est pas de la magie!


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