Mauvais départ

3 juillet 2012

Claude Bartolone

Le nouveau président de l'Assemblée nationale a jugé "toujours grave" que le groupe Gauche démocrate et républicaine s'abstienne lors du vote de confiance au gouvernement de mardi.

"Il faut discuter", a dit sur RTL l'élu de Seine-Saint-Denis, "c'est toujours grave" s'ils ne votaient pas, "car quand un pays est dans la situation qui est celle de la France actuellement, plus nous serons rassemblés et mieux ce serait".

Claude Bartolone a cependant relevé qu'il y avait "énormément de différences" pendant la campagne présidentielle entre les discours de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche dont le PCF est partie prenante et celui de François Hollande. "Il faut essayer de donner ce sens à la fois économique, social et environnemental pour que l'ensemble des composantes de la majorité puissent s'y retrouver", a-t-il recommandé.

C'est bien mal parti à l'Assemblée. Claude Bartolone omet d'expliquer que le groupe composé des élus Front de gauche et ultramarins s'est vu refuser une présidence et une vice-présidence de commissions, à la hauteur des quatre millions d'électeurs du Front de gauche soit représentés au Palais-Bourbon. Mais face au refus des socialistes, André Chassaigne a indiqué que le groupe GDR qu'il préside ne voterait pas la confiance au gouvernement.

"Il faut discuter" disent les Socialistes et c'est vrai quand la discussion est ouverte, mais quand les décisions sont déjà prises, là ce ne sont plus des discussions. C'est un diktat.

Le Front de gauche est toujours ouvert à la discussion s'il est écouté. Comme sur le problème des pétroles de schiste, où .... Les discussions avec Nicole Bricq étaient empreintes de compréhension et de volontés communes d'aboutir à la réforme du code minier et l'interdiction pure et simple des recherches par ces moyens.

Et là, patatras! Les lobbies ont obtenu gain de cause et la ministre qui faisait son boulot (pour une fois) virée dans un autre ministère, là où elle ne gênerait plus Schell, Total et Cie.

Alors, Monsieur Ayrault vos actes, on le voit ne sont pas en concordance avec vos propos. Et comment vous faire confiance àprès ce genre de manoeuvre. Vous commencez à peine que déjà les conneries arrivent.

Aujourd'hui le chef du gouvernement fait sa déclaration de politique générale. Celle ci va donc être suivie de près car elle engagera son gouvernement vers des objectifs bien définis, et là on verra si la rigueur est à l'ordre du jour ou si elle ne l'est pas comme promis.

Le Front de gauche a apporté 4 millions de voix à Hollande afin de virer Sarkozy, c'est un fait, mais n'a jamais soutenu les propositions socialistes avec lesquelles nous sommes en désaccord, à ce jour.

Alors, voyons ce que vont faire en matière économique ceux qui en ont le pouvoir.