Le nombre de chômeurs a augmenté en juin, en France, pour le 14e mois consécutif, avec 24 900 demandeurs d'emploi dits de catégorie A (ceux qui n'exercent absolument aucune activité) en plus, soit une hausse de 0,8 %, pourapprocher le seuil des trois millions, le niveau le plus élevé depuis 1999.
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M. Sapin a exonéré l'actuel gouvernement de toute responsabilité dans cette nouvelle hausse du chômage. "Chacun voit bien que ce sont des chiffres du mois de juin, que l'Assemblée nationale n'était pas encore renouvelée, que nous n'avions pas encore les moyens d'agir", a-t-il dit.
"DAVANTAGE D'EMPLOIS AIDÉS"
Il a déploré que ce soit encore les plus jeunes et les actifs de plus de 55 ans qui"en prennent plein la figure". Mais le plus grave, a-t-il estimé, c'est l'augmentation du chômage de longue durée (plus d'un an).
Le "plus grave de tout" est qu'"aujourd'hui la France n'a jamais connu autant de chômeurs de longue durée", a-t-il relevé en mettant l'accent sur "les mesures d'insertion, d'orientation pour permettre à ceux qui sont au chômage depuis très longtemps de pouvoir retrouver l'emploi".
Parmi ces mesures, il y a les contrats aidés, subventionnés par l'Etat. Le gouvernement en a programmé 80 000 de plus sur le second semestre.
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En 2013, "il faudra globalement faire davantage d'emplois aidés (...) conserver le volant actuel d'emplois aidés classiques (...) dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires. Et il faut en plus, nos emplois d'avenir", a-t-il dit.
Les emplois d'avenir seront prioritairement destinés aux jeunes peu qualifiés des quartiers. Le gouvernement en prévoit 100 000 en 2013, 50 000 en 2014. "Il y aura l'année prochaine 100 000 emplois aidés de plus" et "100 000 emplois aidés de plus, c'est 100 000 chômeurs de moins", a dit le ministre.
En 2013, "le budget de l'emploi ne baissera pas" car "on ne peut pas imaginer que les outils en faveur de l'emploi, donc contre le chômage, diminuent dans une période comme celle-ci même si par ailleurs il y a des contraintes budgétaires absolument nécessaires à respecter", a ajouté M. Sapin.