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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
9 septembre 2012

Alors, chiche?

 Batho : "Fessenheim sera fermée
le plus tôt possible"

 

INTERVIEW - Fermeture de Fensenheim, gaz de schiste, tarification progressive du gaz et de l’électricité… Dans un entretien au JDD, Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, esquisse les contours des principaux débats qui seront abordés vendredi prochain lors de la conférence environnementale.

Delphine Batho Paru dans leJDD

Delphine Batho l'assure : la prochaine conférence environnementale ne constitue pas "un coup de 'com' en début de quinquennat qui sera dilué puis oublié en cours de route". (Maxppp)

La conférence environnementale s'ouvre vendredi, en quoi est-ce différent du Grenelle de l'environnement de Nicolas Sarkozy?
Ce n’est pas un nouveau Grenelle. Dans le Grenelle, l’acquis était la concertation, mais ce fut un échec. La page a été tournée quand Nicolas Sarkozy a dit "l’environnement, ça commence à bien faire". J’attends de cette conférence un moment de vérité. La confrontation franche des visions, des idées, est féconde. Elle va produire des résultats. Pour moi, sur l’écologie, on est au bout d’une logique : le consensus mou est paralysant. On le voit aussi à l’échelle internationale. Nous nous engagerons sur une feuille de route, il n’y aura pas de sujets tabous. Laissons la discussion se faire.

Aucun sujet n’est interdit mais en même temps la discussion est fermée par les engagements de François Hollande…
Le respect et la mise en œuvre de ces engagements laissent une large place au dialogue social et environnemental. Il y a aussi des sujets qui n’ont pas été abordés dans la campagne électorale. Sur les risques environnementaux pour la santé, et notamment celle des enfants, il n’y a pas encore eu de discussions.

Beaucoup d’engagements du Grenelle n’ont pas été tenus. Quelle garantie pouvez-vous donner aux participants cette fois-ci?
On n’est pas sur un coup de com en début de quinquennat qui sera dilué puis oublié en cours de route. Nous engageons un processus sérieux et durable. La conférence environnementale sera annuelle. Chaque année, on pourra faire le bilan des engagements pris et mettre de nouveaux sujets sur la table. La vraie garantie, ce seront les preuves que nous donnerons dans l’action. Sur le plan automobile, nous soutenons les véhicules propres. Nous engageons le bonus-malus en matière de tarification progressive du gaz et de l’électricité. Je veux être jugée sur les résultats.

Vous avez annoncé une tarification progressive du gaz et de l’électricité. Mais souvent ceux qui consomment le plus sont locataires d’appartements mal isolés et ne peuvent pas payer les travaux.
Nous cherchons par tous les leviers à réduire la facture énergétique des Français. En septembre, le parlement débattra de cette réforme, vertueuse pour protéger le pouvoir d’achat et vertueuse sur un plan écologique. La rénovation thermique des logements énergivores est aussi un levier essentiel. Cécile Duflot travaille dessus. Les deux sont liés car la tarification progressive permettra de repérer les ménages dont les logements sont mal isolés pour que l’on puisse enclencher un dispositif d’aide afin que les travaux de rénovation soient faits. Cela créera des emplois, les entreprises du bâtiment y sont prêtes. Ce sera à la conférence environnementale d’en débattre mais le gouvernement a la volonté d’agir.

«Les énergies d’avenir sont les énergies renouvelables»

Vous dites toujours que le nucléaire est une filière d’avenir?
Les énergies d’avenir sont les énergies renouvelables. Mais on aura durablement besoin d’une part de nucléaire pour des raisons de sécurité d’approvisionnement, d’indépendance énergétique et de coût de l’électricité.

Réduire la part de production d’électricité d’origine nucléaire de 75 à 50% d’ici à 2025, est-ce crédible?
Oui, cet objectif est réaliste. Beaucoup d’autres pays en Europe s’interrogent sur leur politique énergétique. La France est déjà en retard. On sort de cinq ans de stop-and-go incessants sur les énergies renouvelables, ce qui a détruit des emplois. Nous allons lancer un grand débat sur la transition énergétique. Pour la première fois, les Français vont avoir leur mot à dire. On doit faire des choix qui engagent la France pour des décennies. Débattre ce n’est pas enliser les décisions, c’est une méthode pour agir. Nous devons nous engager pleinement dans cette mutation. Sur l’éolien terrestre et offshore, sur le solaire, sur les énergies marines, la biomasse, le potentiel est considérable. Et cela créera des emplois.

François Hollande s’était engagé à fermer la centrale de Fessenheim avant 2017. Où en êtes-vous?
L’engagement sera tenu, Fessenheim sera fermée. Le but est de le faire dans le dialogue social, en garantissant l’approvisionnement énergétique de la région et en préservant les emplois, le plus tôt possible et au plus tard en 2017. Nous discuterons du calendrier précis lors du débat sur la transition énergétique qui commencera en novembre et s’achèvera avant le premier semestre 2013. Ce débat se conclura par une loi de programmation pour la transition énergétique que nous ferons voter avant la fin de l’année 2013.

Nous avons peut-être, dans notre sous-sol, d’énormes réserves de gaz de schiste. Peut-on s’asseoir dessus, faire comme si elles n’existaient pas en maintenant l’interdiction de la fracturation hydraulique qui permettrait d’explorer puis d’extraire ce gaz?
Ce que vous dites reste à démontrer. Je me méfie toujours de ce genre d’affirmation qui laisse entendre qu’il existerait une sorte d’eldorado. La seule technique d’exploitation des gaz de schistes existant à ce jour pose d’énormes problèmes environnementaux : bilan carbone désastreux, problèmes avec l’eau, avec la remontée de métaux lourds… Nulle part dans le monde les industriels n’ont fait la démonstration qu’il était possible d’avoir recours à une autre technique. Ce sont ces réalités qui ont conduit à l’interdiction de la fracturation hydraulique. Elle reste et restera interdite.

Il faut donc en finir avec les énergies fossiles?
Je dis qu’aujourd’hui nous devons mettre le paquet sur les énergies propres, renouvelables, décarbonées, et pas sur la croissance sale. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’accord mondial contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre que la question du réchauffement climatique doit être éludée. La 4e révolution industrielle, celle de l’efficacité énergétique, doit marier les technologies numériques et énergétiques et permettre de faire des économies d’énergie considérables. La France doit s’engager dans cette course mondiale. C’est la priorité.

De nombreuses déclarations sur le nucléaire ou sur l’aéroport de Notre-Dame des Landes, en Loire-Atlantique, ont semé le trouble dans la mouvance écologiste. Ce sont des partenaires ou des adversaires?
Pour moi, l’écologie va bien au-delà du score d’un parti à l’élection présidentielle. EELV est un partenaire. Ils ont leur identité, personne ne leur demande d’y renoncer. On a monté en épingle des échanges qui sont habituels entre formations politiques. Certains sujets font l’objet de désaccords entre les Verts et les socialistes, ils ont été actés. Il n’y a rien de neuf.

Êtes-vous écologiste?
Oui, à fond. J’ai grandi avec la crise écologique depuis toujours. C’est la première fois dans mon engagement politique que ce dont je m’occupe rejoint autant des convictions profondes, des choses qui sont essentielles dans ma vie.

Mais ça n’avance pas vite. N’est-ce pas frustrant?
Non, on est là pour changer les choses, il faut faire preuve de volontarisme par rapport aux conservatismes. Nous n’en sommes qu’au début. Ce n’est pas en trois mois qu’on efface des années de libéralisme. La réponse, c’est la détermination à travailler, pas la com.

 

ourq_p

 

 

 

Chiche! Bien cet article du JDD que l'on m'a envoyé. Des promesses qui font chaud au coeur. Alors, espérons donc que la raison l'emporte, mais nous avons tant été roulés dans le schiste que ce jour on ne croit pas dur comme fer (faire) les déclarations faites à une ou un journaliste.

                         Nous, on verra à l'usage, donc de Lois dont les décrets soient aussi sortis au JO. Là on fera la fête.

 

 

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