Sandy... Naturel?
Le naturel de Sandy?
L’ouragan Sandy est donc selon le Président Américain Barack Hussein Obama, devenu, ce mardi 30 octobre 2010, unecatastrophe naturelle. Je suis abasourdi par le silence incroyable des informateurs (peut-on les appeler des journalistes) qui nous racontent la jolie histoire de la catastrophe qui est en marche, sans jamais faire le lien avec le dérèglement climatique. De belles images de tempêtes, un joli suspense pour faire mousser l’information, des morts annoncés pour chiffrer le danger, et rendre crédible l’excitation des reporters qui jouent les miss météo dans des conditions épouvantables. Seul l’Expansion (on dirait une blague) pose la question en parlant de la candidate du parti Vert aux élections américaines Jill Stein qui aurait déclaré, dans un communiqué: « L'ouragan Sandy n'est pas la première mise en garde que nous ayons reçue. N'attendons pas la prochaine menace pour nous tourner enfin vers une économie verte ». http://lexpansion.lexpress.fr/economie/sandy-les-verts-critiquent-obama-et-romney-sur-le-dereglement-climatique_355506.html
Et dire que certains de mes copains écolos croient qu’il suffira d’une bonne catastrophe pour que tout le monde prenne conscience du danger…
Le 8 août 2008, la revue Science expliquait que des climatologues américains et britanniques avaient confirmé le lien entre leréchauffement climatique et l'accroissement des très fortes précipitations en comparant modèles informatiques et observations par satellite. L'amplification des pluies d'une intensité extrême s'est même révélée nettement plus grande que ce qu'avaient prévu jusqu'à présent les modèles, précisaient-ils. Le lien entre le réchauffement de la planète et l’amplification du nombre et de la violence des ouragans a été depuis démontré, l'une des premières conséquences concrètes du réchauffement climatique sera la formation d'ouragans plus violents. Le premier ouragan de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson a eu lieu en 1938 en Nouvelle Angleterre, aujourd’hui c’est presque la norme.
Si vous lisiez le livre de Jean-Pierre Dupuy petite métaphysique des tsunamis, vous sauriez qu’il n’y a plus depuis belle lurette de catastrophe naturelle. « L’humanisme orgueilleux qui donne au monde moderne son dynamisme inouï met en péril la continuation même de l’aventure humaine. Nous vivons désormais dans l’ombre portée de catastrophes futures qui, mises en système, provoqueront peut-être la disparition de l’espèce. Notre responsabilité est énorme, puisque nous sommes la seule cause de ce qui nous arrive. »
Le 25 juillet 1968, j’achetais mon journal préféré, Pilote, il y avait en couverture l’annonce de la publication, en feuilleton, du deuxième épisode, des aventures de Valérian et Laureline, La cité des eaux mouvantesMézières et Christin. Quand j’avais 13 ans un journal de bande dessinée de divertissement m’informait mieux sur l’avenir de la planète que les journaux d’information de divertissement d’aujourd’hui. Soyez en certain l’image qui illustre ce billet, va devenir de plus en plus d’actualité. Quand la glace duGroenland aura fondu, New York comme d’autre ville côtière sera noyée. Cela se passera comme aujourd’hui, on ne nous parlera que de raisons naturelles… Ce monde est définitivement fou. Moi qui lisait la Gueule ouverte dans les années soixante dix, je suis juste obligé encore d'ouvrir ma gueule, mais franchement cela fatigue que depuis 40 ans, le premier rapport du Club de Rome, la connaissance progresse moins vite que le mensonge.
L'autre scandale, c'est que l'on parle que des USA.
Or, Sandy a dévasté aussi Haïti et on y déplore plusieurs dizaines de morts.
Non seulement, on se fiche du réchauffement climatique, mais on a rien à faire des victimes pauvres.
Beau résumé de cette société seulement intéressée par les profits (après nous le déluge) et ceux qui en bénéficient.