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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
3 janvier 2013

Les vœux

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Reçu aujourd'hui ce message de vœux du Parti de gauche de Seine et Marne de la 6 ème Circonscription. Nous le transmettons donc...

 

Décryptage des vœux 2013 d'un Président libéral

Par Jean-Charles Girault secrétaire départemental du Parti-de-Gauche77

C'est la tradition à cette époque de se souhaiter les meilleurs vœux pour l'année à venir, à vous lectrice ou lecteur du site du PG77, recevez les meilleurs vœux du PG77 pour cette année, que celle ci vous apporte amour, joie et et bonheur et que 2013 soit l'année de l'Écosocialisme et de la fin du Capitalisme et du productivisme dans l'allégresse. Comme beaucoup d'entre vous, j'ai terminé l'année 2012 par les vœux du Chef de l'État... Alors pour bien commencer cette année 2013, commençons par décrypter ce qu'a voulu nous dire le Président Hollande...Le décryptage fait, on voit bien que le 6 Mai 2012, nous avons changé de style et de parti, mais pas de politique ce qui nous donne encore plus la niac pour ne rien lâcher !

Les vœux de François Hollande ne sont pas des bons vœux pour le peuple, ce sont des bons vœux pour quelques privilégiés, il annonce la couleur dès 1:18mn , le Président de la République nous annonce qu'il a « pris, depuis son [mon] élection, avec le gouvernement de Jean-Marc AYRAULT, trois décisions majeures.» Et quelles décisions !...

Dans l'ordre d'importance à ses yeux dès 1:24mn « la première, c'est le rétablissement de nos comptes publics », à 1:55mn, « la deuxième décision, c'est le pacte de compétitivité »,nous est annoncée, et à 2:12mn on nous apprend queFrançois Hollande a « pris une troisième décision, c'est maîtriser de la finance »

Le rétablissement des comptes publics

Ainsi, un Président de la République, élu avec les 4 Millions de voix du Front-de-Gauche, préfère une politique libérale à une politique de gauche, il confirme sa politique sociale-libérale dans ses vœux pour la nouvelle année, et préfère rétablir « nos comptes publics. Il [je] veux désendetter la France. » plutôt que de permettre aux classes populaires et moyennes de vivre correctement avec un salaire décent...

Le Président nous « assure que chaque euro prélevé sera accompagné d'une lutte drastique pour réduire les dépenses publiques inutiles. L'argent des Français est précieux.  Chacun d'entre vous le gagne durement. Il doit donc être au service d'un État exemplaire et économe. »Alors pourquoi ne pas saisir la justice pour faire toute la lumière sur « l'affaire Cahuzac » si l'on prône « un État exemplaire et économe » ?

Le pacte de compétitivité

Pour rassurer les patrons (et inquiéter les salariés) , la deuxième décision qu'a prise François Hollande, « c'est le pacte de compétitivité. Il [Je] veux redonner, dès 2013, des marges de manœuvre aux entreprises grâce à un crédit d'impôt de 20Mds euros pour leur permettre d'embaucher, d'investir et d'exporter. »

Deux mots sont à relever dans ces phrases, le mot « compétitivité »caché derrière un enrobage de défense de l'économie du pays, le concept de « compétitivité » n'est donc qu'un prétexte pour obtenir une nouvelle hausse de la rémunération du Capital au détriment du travail.

Le deuxième mot, ou plutôt la deuxième expression à relever est « crédit d'impôt ». Le crédit d'impôt n'est ni plus ni moins que le nouveau nom de la TVA dite « sociale » voulue par Nicolas Sarkozy mais vivement critiquée par le candidat du Parti Socialiste, François Hollande lors de la campagne présidentielle au motif qu'il s'agissait d'une mesure fiscale injuste, finalement, cette mesure aura bien lieu, elle portera juste un autre nom.

Ce n'est pas étonnant de la part d'un Président et de son gouvernement qui cèdent au moindre desiderata du patronat en allant recueillir leurs revendications avec quelques dix ministres à l'université d'été du MeDef ou encore en reculant devant le moindre jabotage de quelquepigeon du Net maniant bien communication.

Maîtriser la finance

Dès 2:12mn, le Chef de l'État nous annonce qu'il a « pris une troisième décision, c'est maîtriser de la finance : la Banque publique d'investissement qu'il [que j'] avais annoncé, elle est créée »... les conditions de création et les moyens sont loin d'être exemplaires, le projet retenu prévoit de petits moyens financiers, la BPI ne disposera que de 20 milliards d'euros de fonds propres, tandis que le projet plus ambitieux, du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg prévoyait que la nouvelle banque publique dispose de 250 à 300 milliards d'euros, ce n'est pas avec des bouts de ficelles et l'espoir d'un patriotisme financier que l'on va maîtriser la finance !

Un peu plus loin, à 3:19mn, et une fois de plus après la « justice fiscale » le Président Hollande nous parle de « justice sociale », on voit bien là l'ordre de ses priorités, la finance avant le peuple, et en plus, il se moque nous, il ose faire rentrer dans la « justice sociale » l'augmentation d'un Carambar par jour du SMIC , il en est fier en plus, qu'il aille demander aux caissières de chez Franprix le bohneur que leur a procuré cette hausse vertigineuse.

La négociation sur la sécurisation de l'emploi

Dès 4:28mn, le Président de la République nous apprend que « l'État ne peut pas être le seul acteur. C'est la raison pour laquelle le gouvernement a ouvert la négociation avec les partenaires sociaux sur la sécurisation de l'emploi.

Son objectif ? donner plus de stabilité aux salariés et plus de souplesse aux entreprises. Bref, conjurer une double peur. La peur du licenciement pour les travailleurs, la peur de l'embauche pour les employeurs. »

Nous pouvons traduire la première phrase de ce passage ainsi :

« Son objectif ? Donner des cacahuètes dans les comités d'entreprise aux salariés et plus de souplesse et de facilités aux entreprises pour licencier en toute impunité »

Mais revenons au discours du Chef de l'État :

« Cette négociation, si elle aboutit au mois de Janvier, sera une chance pour la France. Je fais confiance aux partenaires sociaux pour prendre leurs responsabilités mais à défaut je les assumerai. »

En disant ça, il sait très bien que les syndicats comme la CGT, SUD et peut-être FO n'accepteront pas le pacte de compétitivité et ainsi le gouvernement leur fera porter la responsabilité de l'échec de la négociation et pourra mettre en place son projet ultra libéral pour détricoter le code du travail.

Juste après, François Hollande nous annonce le cap de sa politique pour les années à venir «  tout pour l'emploi, la compétitivité et la croissance. »

Quel président dira qu'il ne fera rien pour l'emploi ? La compétitivité, je l'ai dit plus haut, est une arnaque pour baisser les cotisations sociales que verse le patronat aux salariés pour ainsi faire plus de profits et augmenter les dividendes de leurs actionaires.

Je n'appelle pas ça une politique de gauche, encore moins un Président de gauche (bien qu'élu avec les voix du Front de Gauche) et surtout pas un gouvernement de gauche, ils ont usurpé le nom de « Gauche », ces oligarques ne sont qu'un ersatz de gauche.

Nous, au Parti de Gauche, on lâche rien !

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