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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
11 février 2013

Les papillons volages

Thierry Lepaon : "Hollande s'inscrit dans
la suite de Sarkozy"

Thierry Lepaon, nouveau leader de la CGT, succédera à Bernard Thibault en mars.

Paru dans leJDD

Thierry Lepaon sera en mars le nouveau chef de file de la CGT. (Reuters)

La CGT appelle à la mobilisation avec FO contre l’accord social  du 11 janvier. Vous n’y voyez donc aucune avancée pour les salariés? 
Le gouvernement s’était engagé à ce que le CDI redevienne la norme, à favoriser l’accès des jeunes à l’emploi, à sécuriser le travail. Mais avec cet accord, les employeurs ont sécurisé les licenciements, les salariés n’ont aucune garantie sauf celle de voir leur salaire baisser et de renoncer aux recours juridiques. Cet accord est très mauvais. Les députés ne doivent pas le transcrire dans la loi. Une autre négociation doit s’engager contre la précarité et pour une vraie politique industrielle.

Le PS a promis de respecter le texte… 
Il n’appartient plus aux députés de faire la loi? Le Medef leur prend la main? Ils sont élus sur la base d’un programme électoral que l’accord ne respecte pas. Ont-ils vu sa philosophie? Jean-François Copé dit que le groupe UMP votera le texte si, je cite, il n’est pas dénaturé. Nous avons entrepris un travail de pédagogie auprès des parlementaires de la majorité.

François Hollande mène  une politique de droite libérale?
Peu importe le vocabulaire. Hollande s’inscrit dans la suite de Sarkozy, il considère, lui aussi, que le travail est un coût qu’il faut baisser. Le gouvernement a ainsi trouvé 20 milliards d’euros pour les entreprises après un coup de fil de Laurence Parisot et il a refusé d’augmenter le smic. C’est l’inverse des engagements de campagne sur la justice sociale. Et regardez la fonction publique, quelle est la différence entre la RGPP [révision générale des politiques publiques] et la MAP [modernisation de l’action publique]?

Les services de police craignent une radicalisation des conflits sociaux et des débordements mardi, à l’occasion d’une manifestation devant le siège de Goodyear. Appelez-vous au calme?
 Quand on est victime de licenciements, on a besoin de solidarité. Attention, cependant, à ne pas s’isoler! Nous devons plutôt mener la mobilisation dans les territoires autour des usines, là où les luttes se déroulent. Cela étant, en publiant une circulaire d’alerte, Valls souffle sur les braises. Il entretient un processus de provocation pour assimiler les salariés aux casseurs. On a vu la violence policière à Strasbourg, où un manifestant a perdu un œil sous un tir de Flash-Ball. Quand les gens souffrent, il ne faut pas qu’ils se sentent humiliés. Notre volonté, ce n’est pas de casser, c’est d’améliorer le sort des salariés.

La direction de PSA et trois syndicats ont condamné  la violence à Aulnay, pointant  la CGT. Comment réagissez-vous? 
Ils se trompent de cible. Quand une usine va fermer, certains salariés se mobilisent, d’autres baissent les bras, beaucoup sont déboussolés. C’est normal que le ton monte un peu. On a vu quoi? Un coup de pied dans une portière, je veux bien dire qu’il ne fallait pas… Mais de quel côté est la violence, en réalité? On a laissé les salariés dans l’incertitude et l’angoisse pendant des mois. Cela provoque des réactions, si personne ne disait rien, ce ne serait pas normal.

Le NPA ou Lutte ouvrière poussent-ils la CGT  à se radicaliser dans les usines? 
Un conflit social est par nature d’une grande gravité. Il y a la détresse, la désespérance des salariés. Tout est réuni pour qu’il y ait des débordements et des groupuscules qui s’intéressent davantage aux modalités de la lutte qu’à ses raisons. Des leaders syndicaux peuvent être encartés, mais quand 600 personnes décident de manifester, elles le font collectivement, ces décisions sont démocratiques. Chez Goodyear Amiens, la CGT fait 80% des voix, je ne suis pas sûr qu’il y ait 80% d’électeurs du NPA ou de Lutte ouvrière dans l’usine.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, accuse la CGT d’être coresponsable de la fermeture de ce site après le refus d’une reprise partielle par l’américain Titan. Que répondez-vous? 
Ces propos sont indignes. Quand on est syndicaliste, on ne met pas au même niveau les victimes et les assassins, les salariés qui se battent et les multinationales qui font des profits. C’est une erreur de jeunesse. Pour dire cela, il ne faut pas avoir vécu un seul plan de restructuration dans sa vie. Titan voulait supprimer 400 emplois, ce n’était pas acceptable. Il aurait aussi fallu endosser un accord de compétitivité avec un gel des salaires, une hausse du temps de travail et une modification des horaires. Les salariés ont été consultés, ils ont refusé.

Vous réclamez toujours une loi contre les licenciements boursiers?
 Oui, il y a besoin de légiférer dans ce pays, pour que l’État ne laisse pas les groupes industriels faire seuls l’aménagement et surtout le déménagement de notre territoire. Aujourd’hui, l’État ne fait qu’accompagner les restructurations. Il n’y a pas de politique industrielle. Comme le précédent gouvernement, quand on leur demande où sont les priorités, aucun ministre ne sait répondre.

Arnaud Montebourg a dressé une liste des secteurs d’avenir… 
Où, quoi, comment? Les voitures électriques? Où est le plan qui équiperait le pays en bornes pour recharger les batteries? Et les éoliennes? Et les hydroliennes? Concrètement, il n’y a rien. Mais cela ne l’empêche pas d’en parler beaucoup! J’ajoute que le gouvernement a renoncé au réacteur nucléaire de Penly, ce qui va nous poser beaucoup de difficultés à moyen terme. Sans énergie, pas d’industrie.

Le conflit chez Presstalis s’enlise. Son déficit et le marché  de la presse quotidienne  ne rendent-ils pas inéluctable la restructuration? 
Il y a un pourrissement voulu par les patrons de presse. On demande à Presstalis de faire plus avec moins. Personne ne veut payer la distribution. Chacun veut faire des économies, cela retombe sur les journalistes, les imprimeurs, les vendeurs. Nous, nous constatons qu’on ne vend pas moins de journaux, toutes catégories confondues.

 

ourq_p  La pensée unique française existe ou est-ce un fantasme. Ce matin Médiapart rendait compte du congrès du PCF tenu ce week-end et se demandait si les communistes n'étaient pas enclins à être moins indulgents envers le PS a cause de son appartenance au Front de gauche oû le NPA y avait pris sa part il y a quelques temps.

                          Et ci-dessus c'est la journal du dimanche qui se pose la même question au sujet de la possible radicalisation des luttes. "Le NPA ou Lutte ouvrière poussent-ils la CGT  à se radicaliser dans les usines? "

                               Oui, on peut se poser pas mal de questions, plus intelligentes les unes que les autres:

                          Et la démission du Pape, c'est la CGT?

                               Toujours est-il qu'aujourd'hui face au MEDEF, ne restent que FO et la CGT.

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