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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
13 février 2013

Vive la libre entreprise....

 

Le bilan calamiteux des états généraux

                    de la presse

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Feu sur les aides à la presse. Dans son rapport annuel, rendu public ce mardi matin, la Cour des comptes juge avec une grande sévérité le soutien apporté par l’État à la presse écrite depuis 2009. Cette année-là, les conclusions des états généraux (auxquels Mediapart a refusé de prendre part, lire ici) voulus par Nicolas Sarkozy, censés sauver le secteur et le pousser à se réformer, ont conduit à une explosion des dépenses en direction des groupes de presse. Un soutien trop cher, inefficace et mal ciblé, juge aujourd’hui la Cour, qui tire le premier bilan d’ensemble (ici en PDF) de la politique née des états généraux. Sur trois ans, les résultats sont désastreux : « Il est urgent de conduire une réforme structurelle de la politique d’aide à la presse écrite », de « maîtriser le coût budgétaire de cette politique » et de « clarifier la stratégie d’intervention de l’État », préconise le rapport.

En 2008, le montant des aides versées par le ministère de la culture et de la communication s’élevait à 164,5 millions d’euros. L’année suivante, après le show des états généraux, qui a vu Nicolas Sarkozy s’affubler du masque de grand ami des journalistes (lire l’article où nous expliquions pourquoi Mediapart s’y opposait), la manne avait presque doublé : 324,3 millions dépensés en 2009. Puis 329,1 millions en 2010 et 298,1 millions en 2011. Auxquels il faut ajouter « l’aide au transport postal », qui représente… 269 millions d’euros en 2011. « Sur la période 2009-2011, le plan d’aide s’est donc traduit par plus de 450 M€ de dépenses budgétaires supplémentaires, écrit la Cour des comptes. En prenant en compte le coût de l’avantage du taux de TVA à 2,1 % par rapport au taux normal de TVA à 19,6 %, le total cumulé des aides directes et indirectes accordées au secteur de la presse écrite sur cette même période peut être estimé à 5 milliards d’euros. »

Aides directes à la presse - 2009-2011Aides directes à la presse - 2009-2011

Sans surprise, ce sont les fleurons des médias traditionnels qui ont le plus bénéficié de cette masse d’argent. Selon les décomptes de la Cour, entre 2009 et 2011, Le Monde a ainsi touché en moyenne chaque année plus de 18,4 millions d’euros d’aides directes (hors tarif TVA préférentiel). Le Figaro arrive en deuxième place, avec plus de 17,2 millions d’euros par an, suivi de Ouest France, avec plus de 15,7 millions d’euros de subventions annuelles.A noter : Le Monde souligne que ces données "mélangent des aides directes à l'export, au portage, mais aussi une série d'aides indirectes (transport, aide à la distribution postale), fruits d'accords sectoriels et dont Le Monde n'est pas le bénéficiaire". Ou plutôt, pas le seul, puisqu'il bénéficie bien, lui aussi, de ces aides indirectes. Selon la direction du Monde, celui-ci n'a directement reçu, en 2012, que 1,8 million d'euros.

Le classement de la Cour des comptes, qui passe en revue 40 publications, établit aussi que sur ces trois ans, L’Humanité a touché par moins de 48 centimes d’aide par exemplaire diffusé, suivi de La Croix (32 centimes par exemplaire), et de Télérama et du Nouvel Observateur (29 centimes chacun).

Autant de chiffres qui n’étonnent guère. Un récent rapport du député socialiste Michel Françaix (dont nous avions rendu compte en détail) pointait déjà l’inefficacité des très considérables aides accordées aux journaux pour l’année 2011, et nous avions nous-même publié le montant des aides 2010. Le Spiil, syndicat des sites de la presse indépendante, dont Mediapart est membre fondateur, appelle d'ailleurs à la suppression des aides directes. Mais la nouveauté du rapport de la Cour des comptes réside dans le bilan définitif qu’il établit. Évoquant le plan lancé à l’issue des états généraux, censé remettre sur pied à coup d’argent public un secteur mal en point, la Cour constate que « dicté par l’urgence, ce plan n’a pas obtenu les effets escomptés ». Autant dire que l’état désastreux des finances des journaux ne s’est pas amélioré, non plus que leur diffusion ou leur nombre d’abonnés.

En 2009, c’est la dégradation brutale de l’état de santé de la presse, mise à mal par la crise économique et la chute des recettes publicitaires, qui avait conduit à la mise en place en urgence d’un sérieux coup de pouce supplémentaire. Résultat : « une sédimentation de dispositifs sans cohérence globale », qui voit s’agréger « des mesures conçues indépendamment les unes des autres, à des périodes différentes, et assorties de cibles et de périmètres différents ». Surtout, poussé par Sarkozy, lui-même aiguillonné par les représentants des médias traditionnels, l’État n’a pas pris le temps de réfléchir à la meilleure façon d’agir. « Les pouvoirs publics ont conçu et lancé le plan d’aide selon un schéma atypique et peu cohérent, en se fondant sur les orientations générales issues des états généraux, rappelle le rapport. Ils ne disposaient toutefois pas d’un diagnostic préalable, de nature plus opérationnelle, qui aurait permis d’identifier les formes de soutien les plus efficaces. »

 

Aides aux objectifs contradictoires, gadgets...

En septembre 2009, déjà, le rapport Cardoso, commandé à l’issue des états généraux, appelait le gouvernement à «  mettre un terme aux effets pervers de certaines aides publiques qui maintiennent la presse dans un système d'assistance respiratoire permanente », et appelait à favoriser une « stratégie d'innovation et de maîtrise des coûts ». Même si elle ne reprend pas ces termes brutaux, la Cour souligne qu’on est loin de ces objectifs. Le texte pointe de nombreux exemples d’un manque d’efficacité patent des aides d’État. Ainsi, le fonds de modernisation de la presse, qui a attribué 78 millions d’euros entre 2009 et 2011, et qui s’est principalement orienté vers la modernisation des imprimeries des journaux. « En 2011, les investissements relatifs à la chaîne de fabrication ont mobilisé 58 % du montant global des aides. Le choix de ces investissements paraît discutable car le développement de l’Internet aurait dû constituer la stratégie privilégiée des entreprises, en réponse à un contexte de régression rapide du support papier », écrit la Cour. En regard, le fonds d’aide au développement des services de presse en ligne, qui visait à aider les sites de presse, pure players ou non, a attribué seulement… « 9,7 millions des 58 millions de crédits ouverts au cours de la période 2009 à 2011 ». Un chiffre jamais lu, qui invite à regarder d’un autre œil les efforts annoncés en matière d’aide à l’innovation !

 

ourq_p  Et alors, ce n'est quand même pas la CGT qui est responsable de ces fiascos!

                                Vive la libre Entreprise! Oui la libre Entreprise sait y faire parfaitement. Quand ses affaires marchent, les financier se gavent allègrement et lorsque un problème arrive c'est aux Etats d'y remédier, de renflouer, de cautionner et d'arroser les restructurations.

                           C'est vraiment de la belle ouvrage! Du beau boulot! Mieux que le tiercé ou le loto puisque toujours gagnant avec ces gouvernements à leur solde. Aucun risque, on vous dit!

                           La Presse, aujourd'hui c'est PSA qui pleure, comme Sanofi, Petroplus, Good Year, etc... En difficulté tous. Alors l' Etat doit payer sinon...

                           Que l'Etat agisse, nous en sommes conscients mais alors que ces compagnies se comportent en responsable et ce au même titre que l'Etat. Car donner l'argent public pour regonfler ceux qui se gavent, nous on n'y voit aucun intérêt. Et les projets de coopératives ouvrières, où sont elles donc ces promesses électorales de Hollande.

                            Pour Peugeot la sclérose a déjà fait ses victimes à Aulnay et dans d'autres sites, Rennes par exemple. Alors Montebourg monté sur ses grands chevaux va faire arroser à perte Mme et Me Peugeôt? Ou bien l'Etat qui se le doit, va prendre en main, le temps qu'il faudra, pour redresser ces entreprises et ainsi redorer quelque peu le blason d'une industrie nationale malmenée et celà effectué, sauvé quantité d'emplois.

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