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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
5 avril 2013

Un peu de courage, bon dieu!

La panique gagne le sommet de l'Etat

Article de Médiapart.

http://www.mediapart.fr/journal/france/040413/la-panique-gagne-le-sommet-de-letat

« Dites-moi, on fait quoi maintenant ? Comment on sort de ça ? » Depuis mardi, à l’Élysée et dans les ministères, la stupéfaction a laissé place à l’effarement, voire à la panique. « On est chez les fous », lâche un ministre à la lecture des informations du Monde sur les relations de Jérôme Cahuzac avec des anciens du GUD. La mise en cause du trésorier de la campagne de François Hollande, Jean-Jacques Augierdans le cadre des “offshoreleaks”, a été un coup de massue de plus.

« Oui, c'est un choc qui appelle nécessairement des décisions », a affirmé jeudi le chef de l’État en visite au Maroc, répondant à une question sur l’aveu de Jérôme Cahuzac« Nous avons besoin de continuer la moralisation de la vie politique et même de la vie économique », a-t-il ajouté, éludant les questions sur un éventuel remaniement.

Ces jours-ci, cabinets, conseillers et ministres n’ont pourtant que l’affaire Cahuzac en tête. Mercredi matin, quelques parlementaires du courant Hollande se retrouvent pour une réunion. Même le ministre Stéphane Le Foll, fidèle lieutenant de François Hollande, d'habitude éternel optimiste, lors des péripéties hollandaises à la tête du PS, accuse le coup.

Un conseiller de ministre délégué confie le désarroi élyséen : « Hollande est dans une grande colère, très froide. » Le message est passé : « Hors de question d’épargner Cahuzac, il nous a enfoncés pendant trois mois en mentant à tout le monde, il faut l’accabler tant qu’on peut ! » dit un hiérarque du PS.

Certains laissent éclater leur colère. « Mais c’est un comportement clanique ! Ils ont laissé faire. Puis Jérôme Cahuzac les a lâchés, brutalement. Leur sidération est totale. Ils se retrouvent nus », lance un jeune collaborateur. D’autres sont au bord des larmes.« Des années de militantisme pour en arriver là… » 

À l’Assemblée, le bureau qui devait accueillir le député Cahuzac a déjà été attribué à l'un de ses collègues. Depuis ses aveux, celui qui les prenait à part un par un pour les assurer de son innocence, « les yeux dans les yeux », les a inondés de SMS où il implore leur« pardon ». En vain. « Ça y est, on y est. On a touché le fond, dit un élu en colère. Ce week-end, en circonscription, on va se faire jeter des pierres. »

Après la stupeur, les députés refont le film. L’argent du compte en Suisse provient-il de l’activité de Jérôme Cahuzac comme chirurgien capillaire, de ses activités de lobbyiste auprès des laboratoires pharmaceutiques, ou même d’ailleurs ? En aparté, beaucoup se posent la question. Ils revoient l’histoire du PS en accéléré, se remémorent ces années 90 ou les circuits de financement politiques étaient opaques. « Ce sera à la justice de faire toute la lumière. Tout le monde est dans le doute et moi le premier, raconte Yann Galut. Ça peut être de l’argent personnel, de l’argent du financement politique à une autre époque. »

Mercredi, lors de la réunion du groupe PS, un Ayrault sonné a invité ses troupes « à ne pas avoir des têtes abattues »« Serrons-nous les coudes », a lancé le premier ministre. Certains députés sont montés au créneau pour vider leur sac, comme le girondin Vincent Feltesse« J’aurais jamais pensé à ça en m’engageant en politique, jamais », se lamente un parlementaire. Premier fédéral du PS dans son département, il s’attend à des désertions en masse.« La République vacille, constate Olivier Faure, proche de Jean-Marc AyraultUn ministre a proféré un mensonge inadmissible. Il a commis un délit et un parjure. Maintenant, il faut y répondre, mais pas par une pirouette. »

 

 

Impasse

C’est comme si le pouvoir socialiste, âgé d’un an à peine, titubait. Jeudi matin, au micro de BFMManuel Valls s’en est pris publiquement à Arnaud Montebourg. Un réglement de comptes public entre ministres inouï, selon ce cadre du PS. « Ils commencent à se flinguer.... ».

Désormais, tous les scénarios sont envisagés. Toutes les hypothèses soulevées, au gré des envies, des ambitions, des intox. L’idée d’un remaniement, évoquée depuis des mois, est revenue en force.« Avant même les aveux de Cahuzac, on l’annonçait pour cet été... C’était un objet de plaisanterie entre nous, qui allait rester, qui allait monter », témoigne un parlementaire. Depuis, les rangs des partisans d’un changement de maroquins ont grossi. « Jusqu’à mercredi, les hollandais fidèles étaient pour faire le dos rond, explique un cadre socialiste. Depuis, ça évolue… »

Plusieurs hypothèses sont sur la table. Du mini-remaniement (qui pourrait toucher Pierre Moscovicifragilisé par les aveux de son ancien ministre délégué, alors qu’il avait revendiqué l’enquête administrative lancée en janvier, en parallèle de l’enquête judiciaire) au grand chambardement. Dans ce cas, prédisent certains conseillers, Jean-Marc Ayrault pourrait être débarqué, remplacé par un fidèle du chef de l’Etat, par exemple Michel Sapin, ou une figure de rupture. Signe de la tension qui règne, les mêmes envisagent, à l’inverse, la confirmation de l’ancien maire de Nantes à Matignon...

« Tout ça, c’est des ballons d’essai. En fait, on n’en sait rien », glisse un conseiller, qui attend le retour de François Hollande, en visite d’Etat au Maroc pendant deux jours. Jeudi, Lionel Jospin a été vu à Solférino en début d’après-midi. « On espère que ça va pas être lui, mais on peut s’attendre à tout! », rigole un permanent du parti. A des journalistes, certains disent même : « On attend de voir si Mediapart sort encore des trucs ce week-end… » 

L’hypothèse d’un gouvernement à quinze ministres (ou 14 ou 16 pour respecter la parité) est ardemment défendue par ceux qui jurent que seul un changement de cap clair peut sauver le pouvoir en place. A l’Assemblée ou dans l’entourage de François Hollande, beaucoup juge qu’un simple remaniement ne pourrait être qu’un« gadget » s’il ne s’accompagne pas d’un nouveau pacte moral et économique, combinant des mesures plus fortes de rénovation de la vie publique. « La crise politique est immense. Le cœur de la démocratie a été bafoué. Il est urgent de réflechir à un nouvel équilibre démocratique », plaide le député Daniel Goldberg.

Certains plaident aussi pour une pause dans l’austérité. A commencer par Cécile Duflot, qui, en plein conseil des ministres, s'est posé la « question de la  ligne politique » du gouvernement. Pris dans la tempête des affaires, l’exécutif se heurte à une réalité économique de plus en plus sombre. Etudes et notes alarmantes circulent dans les coulisses déprimées du pouvoir. « On ne pourra pas y arriver », glisse un conseiller de Bercy. Dans les prévisions les plus optimistes, une stagnation est peut-être à espérer à la mi-2014. Mais on est loin de l’inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année. « Tenir les 3% est devenu juste invivable, on aura fait ce qu’on a pu, mais là, il va falloir se reposer sérieusement des questions », dit-on dans l’entourage du chef de l’Etat.

Un des économistes consultés par l’Elysée l’a résumé à son ministre : « Les scénarios économiques ne sont pas viables politiquement. Les scénarios politiques ne sont pas viables économiquement. » On appelle cela une impasse.

 

ourq_p C'est la débandade. Où est donc le secrétaire des solfériniens, lui qui a si belle allure d'habitude? Il est aux abonnés absents et il n'est pas le seul.

                          Quand ceux que vous placez au poste de pilotage manquent de ce courage politique essentiel pour affronter une crise majeure, ceux qui les soutiennent sont en droit de se poser des questions.

                          On a récemment entendu à propos de Cahuzac (encore!) s'esclaffer ses camarade de travail de Matignon...Trahison!

                         Mais ils ne parlent pas de la leur de trahison celle qui est de leur fait à eux, ces ministres, ces sous ministres et cie qui furent élus avec une belle étiquette de gauche et qui une fois arrivés sous les dorures, impressionnés sans doutes, pratiquent une politique de droite et ce sans barguigner.

                          L'heure n'est pas aux pleurnicheries qu 'elles qu 'elles soient, l' Europe pendant avance ses pions pour les sauver. Continue ses pressions imbéciles et inutiles sur les Etats du sud.

                                       Président de tous les Français reprenez donc la barre au lieu de vous esbigner comme toujours quand l'orage gronde. Et au aujourd'hui ce n'est pas un orage, c'est un ouragan.

 

 

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