Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
14 avril 2013

La prochaine fois....

Le conseil national du PS sous tension sociale et européenne

Le Monde.fr | 13.04.2013 à 17h34 • Mis à jour le 13.04.2013 à 22h46

Par 

Abonnez-vous
à partir de 1 €
 Réagir Classer Imprimer Envoyer

Partager   google + linkedin

 

Des salariés de l'usine PSA Aulnay se sont invités à la tribune lors du congrès national du PS, le 13 avril à Paris.

 

Les socialistes se sont réunis pendant quelques heures samedi 13 avril à Paris pour le conseil national du PS, au centre des congrès de la Cité des sciences de la Villette. Mobilisation pour la transparence, appel à une réorientation de l'Europe, mais aussi happening social des PSA d'Aulnay... passage en revue des moments forts de la journée.

Lire : "Avec Cahuzac, vous avez eu le sentiment de vous faire trahir ? A PSA, on sait ce que c'est !"

Lire aussi la note de blog : Tensions au conseil national du Parti socialiste

Il est un peu plus de 11 heures samedi matin quand une cinquantaine de salariés grévistes de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois, menacée de fermeture en 2014, font irruption dans la salle. Pendant quelques instants, le trouble est général. Dépassé, le service d'ordre ne peut empêcher les ouvriers demonter à la tribune et de dérouler leur banderole à quelques mètres de plusieurs ministres du gouvernement installés au premier rang (Stéphane Le Foll, Bernard Cazeneuve, Najat Vallaud-Belkacem, François Lamy, Kader Arif, Marie-Arlette Carlotti et Pierre Moscovici). Le premier ministre Jean-Marc Ayrault n'assiste pas à la scène, son service de protection a juste eu le temps de lui faire quitter les lieux avant l'arrivée des manifestants.

"UNE FRANCE LOW COST"

Rapidement, le premier secrétaire du PS Harlem Désir donne la parole au leader CGT de l'usine PSA, Jean-Pierre Mercier, qui réclame la mise en place d'une"médiation" entre les syndicats et la direction de Peugeot Citroën, et accuse le gouvernement de "trahison", alors que François Hollande avait qualifié d'"inacceptable" la fermeture d'Aulnay le 14 juillet 2012.

Applaudi par une large partie des militants socialistes présents, le coup de force des PSA éclaire mieux que tout autre le débat qui traverse actuellement la gauche socialiste sur la politique économique à mener, entre la poursuite coûte que coûte du "sérieux budgétaire" et le choix de la relance contre l'austérité. "La colère sociale est la conséquence logique de la crise et de la politique d'austérité en Europe", explique Benoît Hamon. Le ministre de l'économie sociale et solidaire, qui a récemment pourfendu l'austérité, qui créerait "une France low cost", exhorte les socialistes à "empêcher la casse sociale".

"Au-delà de quelques mots forts, je suis frappé par le fait que les ouvriers de PSA ne sont pas venus appeler à la grève générale, mais à la médiation. Ils veulent du dialogue, de la négociation", traduit, lui, son collègue de l'agriculture Stéphane Le Foll, proche de François Hollande, qui veut y voir la validation du "dialogue social qui est le cœur de notre politique".

La tension entre les deux lignes est telle que des socialistes vont même jusqu'à soupçonner certains de leurs camarades d'avoir favorisé l'action des PSA. "Des manifestants avaient des badges d'entrée. Comment les ont-ils récupérer ?", s'énerve par exemple le secrétaire national Carlos Da Silva, membre de la direction et proche du ministre de l'intérieur Manuel Valls.

JEAN-MARC AYRAULT ET LA "FINANCE FOLLE"

Quelques minutes avant l'irruption des PSA, le premier ministre Jean-Marc Ayraultavait pris soin dans son discours à la tribune de dicter la ligne générale du conseil national du PS préparé en détail à Matignon dès vendredi avec la convocation des poids lourds de la majorité du parti. M. Ayrault a défendu le plan de moralisation de la vie politique imaginé par François Hollande pour solder l'affaire Cahuzac.

Défendant la "transparence" et "la République exemplaire", le premier ministre a appelé à en "finir avec toutes les formes de conflit d'intérêt" , retrouvant même les accents du candidat Hollande pendant la campagne présidentielle pour dénoncer"la finance folle""Cette finance sans nom, sans visage, nous allons la combattre, c'est notre mandat, notre responsabilité", a-t-il répété plus d'un an après le discours du Bourget.

Sur le front économique, le chef du gouvernement, qui a déclaré vendredi sur RTL qu'" il n'y a qu'une ligne politique au gouvernement", a une fois encore plaidé pour son "nouveau modèle français" pour "faire face à la crise""Je ne serai pas le premier ministre d'un tournant de l'austérité", a-t-il affirmé.

Le "la" avait été donné par le chef de l'Etat lors de son intervention télévisée du 28 mars. Sur France 2, François Hollande avait alors évoqué les "tensions amicales" entre la France et l'Allemagne concernant la politique générale à meneren Europe. S'il avait défendu le redressement, le président avait refusé pour autant que l'Europe se transforme en "maison de redressement".

INFLÉCHIR LA POLITIQUE EUROPÉENNE

Samedi, devant le conseil national, le PS a appliqué son message à la lettre. Quelques mois avant sa future convention sur l'Europe, prévue en juin, un adversaire a été clairement désigné : la droite allemande d'Angela Merkel"Il y a un rapport de force à installer dès maintenant", a déclaré Jean-Marc Ayrault, qui souhaite que Paris "pèse pour la réorientation de l'Europe en direction de la croissance".

"Une autre voie est possible en Europe", a ajouté le premier secrétaire socialiste Harlem Désir. "Notre parti doit être à la pointe de la confrontation avec les conservateurs européens et avec Mme Merkel", explique le patron du PS qui veut"construire un front des progressistes européens avec les camarades sociaux-démocrates allemands". Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris et coordonnateur de la convention du parti sur l'Europe, a de son côté appelé à "la confrontation avec les droites européennes".

Si elle se réjouit de ce changement de ton, l'aile gauche du parti attend maintenant des actes. "Nous avons été les premiers à mettre sur la table le débat contre les 3 % de déficit public que tout le monde a repris aujourd'hui à son compte au PS", faitremarquer Emmanuel Maurel, le leader de l'aile gauche. "Le même mouvement se répète désormais concernant la politique européenne, mais ne soyons pas hypocrites : on ne peut pas condamner l'austérité à Bruxelles pour nous exonérer à Paris, les deux sont liées", ajoute-t-il, estimant que "la France ne doit pasattendre une évolution en Europe pour mener une économie contracyclique [c'est-à-dire qui suit une tendance inverse à celle des cycles de croissance, NDLR]".

L'AILE GAUCHE DU PS NE VOTE PAS LA RÉSOLUTION GÉNÉRALE

Sa complice Marie-Noëlle Lienemann va plus loin, appelant à "taper fort du poing sur la table""On nous explique qu'il faudrait avoir rétabli nos comptes pourpouvoir parler face aux Allemands ? Mais heureusement que De Gaulle n'a pas attendu que la France soit reconstruite pour faire entendre sa voix !", s'emporte la sénatrice de Paris.

Sans surprise, l'aile gauche a refusé de voter la résolution générale présentée par la direction du PS et son premier secrétaire Harlem Désir. En revanche, le courant Un monde d'avance de Benoît Hamon l'a ratifiée, mais les amis du ministre ont indiqué que leur participation au "rassemblement" se ferait "sous conditions". La principale est justement européenne. "Le discours sur la grande épopée européenne doit enfin se traduire en actes", explique Guillaume Balas, secrétaire général d'Un monde d'avance. "Il n'est pas question, par exemple, que la souplesse de la Commission européenne sur les 3 % se traduise par des réformes libérales imposées sur les retraites. Sinon la prochaine fois, on sera moins gentils", prévient M. Balas, menaçant de ne pas voter avec la majorité du parti. Réponse en juin lors de la convention socialiste sur l'Europe.

Bastien Bonnefous

 

 

ourq_p Qu'ont-ils donc dans leur ciboulot ces gens qui se disent politiques. Dire "Sinon la prochaine fois, on sera moins gentils" ressemble plus à la maternelle qu'à autre chose.

                     Décidément le minimum exigé de courage politique n"est plus de ce parti dit socialiste.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
Newsletter
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
Visiteurs
Depuis la création 113 547
Publicité