Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
16 avril 2013

Leurs erreurs, leurs fautes....

Delapierre (Parti de gauche) :

« Il faut changer de régime en bloc et en détail »

 

Dans la perspective de la marche pour une VIe République à laquelle le Front de gauche a appelé pour le 5 mai, Mediapart a demandé à François Delapierre, conseiller régional d'Île-de-France et secrétaire national à la bataille idéologique du Parti de gauche, de préciser les contours de ce que pourrait être à ses yeux un nouveau régime, au-delà de la seule constituante prônée par le Front de gauche.

Fidèle lieutenant de Jean-Luc Mélenchon, dont il était membre du cabinet quand ce dernier était ministre de l'enseignement professionnel, Delapierre livre aussi son analyse de la période politique actuelle. Celui qui a récemment traité Pierre Moscovici de « salopard » s'explique enfin sur la stratégie du conflit de Jean-Luc Mélenchon. Entretien. 

Que pensez-vous du “choc de moralisation” annoncé par le gouvernement à la suite de l’affaire Cahuzac ?

François DelapierreFrançois Delapierre

Il y a deux interprétations possibles. Soit nous sommes face à une diversion “attrape-nigaud” sur le thème de la transparence, afin d’éviter les causes fondamentales de l’affaire Cahuzac réduite à un problème individuel. Ce qui est d’ailleurs paradoxal, puisqu’en appelant les élus à rendre public leur patrimoine, on jette la suspicion sur l’ensemble du personnel politique. Soit Hollande est vraiment convaincu que les choses vont finir par revenir à la normale et estime que l’affaire Cahuzac n’est qu’une crise passagère. La publication des patrimoines est en tous les cas un formidable rideau de fumée, destiné à occuper la presse en lui donnant l’occasion de publier des palmarès dont elle est friande et de nourrir un feuilleton politique toujours plus pipolisé.

Seulement, la crise de la Ve République ne commence pas avec Cahuzac. Avant cet événement, la popularité du pouvoir était déjà au plus bas et l’abstention au plus haut. Le constat du dérèglement institutionnel avait été fait par Hollande lui-même, au point qu’il se proposait comme un “président normal”. Les écologistes avaient eux aussi préféré pour les représenter dans la présidentielle une juge anticorruption à une personnalité écolo.

Or la proposition du candidat Hollande s’est révélée, comme nous le pensions, insuffisante. Le changement de président n’a pas suffi. Il ne s’agissait déjà pas du problème d’un homme, mais de la faillite d’un système. L’idée que l’on pourrait circonscrire l’incendie est donc tout à fait irréaliste. La Cinquième République ne se relèvera pas. Il faut changer de régime en bloc et en détail. L’acharnement thérapeutique ne peut que retarder l’échéance en conduisant à des formes de survie pathologiques.

François Hollande a néanmoins fait plusieurs propositions concrètes. Qu’en pensez-vous ?

Vous pensez à la création d’un parquet financier ? Mais les sections financières existent déjà et les placer désormais sous l’emprise d’un procureur unique réduira leur indépendance. La haute autorité indépendante pour contrôler le patrimoine des ministres et des élus ? Elle existe déjà sous un autre nom. La publication de la liste des filiales des banques dans les paradis fiscaux ? On sait déjà que les banques françaises ont 517 filiales dans les paradis fiscaux, et que leur nombre a progressé de 10 % entre 2010 et 2012. Le problème n’est pas celui de la transparence. Il faut poser des limites à la circulation des capitaux. Or c’est interdit par les traités européens. Les États-Unis ont fait reculer le secret bancaire en menaçant la Suisse de bloquer les transactions avec ce pays. François Hollande n’a pas cette audace.

Le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon sont d’habitude réticents à porter haut la lutte contre la corruption, comme pouvait le faire par exemple Eva Joly. Pourquoi ?

Nous ne dissocions pas la corruption de ses racines sociales et politiques. Par nature, les concentrations faramineuses de richesses dans quelques mains sont corruptrices. Par exemple, on voit bien combien dans l’entourage de Liliane Bettencourt, personne ne se comporte normalement, du majordome à la comptable, en passant par la fille… La corruption se nourrit aussi de l’irresponsabilité à laquelle est parvenue une petite caste oligarchique, regroupant acteurs du monde politique, économique et médiatique, formés dans les mêmes écoles. Or pour en finir avec la dérive oligarchique, la police et la justice ne suffisent pas, bien sûr il faut qu’elles puissent faire leur travail, mais c’est au peuple de s’en mêler.

Vous avez récemment qualifié Pierre Moscovici comme étant l’un « des 17 salopards » de l’Eurogroupe à avoir contraint la Chypre à un plan de sauvetage. Jean-Luc Mélenchon ponctue quasiment toutes ses interventions par “Du balai !” Pourquoi dans le contexte de crise actuelle ne pas prendre la hauteur, y compris dans le langage ? Est-ce parce que la provocation crée de la démarcation, notamment avec les socialistes ?

La vigueur de l’interpellation a obligé Moscovici à répondre et à se justifier sur le fond du dossier chypriote. Jusqu’à présent, il traitait par le mépris les demandes de débat formulées poliment. Je trouve d’ailleurs sa réponse plus éclairante qu’il n’y paraît : “Qu’il soit de droite ou de gauche, un ministre n’est jamais un salopard.” Cette auto-absolution de la caste par elle-même nous fait mieux comprendre les difficultés qu’il a eues à trouver les comptes de Jérôme Cahuzac !

L’emploi du terme “salopard” réintroduit de la morale en politique. Personne n’avait alors interrogé Moscovici sur son vote. Aucun compte-rendu n’est fait des réunions de l’Eurogroupe. L’Europe austéritaire fonctionne car ses rouages évacuent toute responsabilité personnelle. Moscovici et les autres ne voient jamais les conséquences concrètes de leur politique. C’est ce que j’ai voulu lui jeter à la figure. Bien sûr, c’est choquant. Car nous voudrions croire qu’un ministre n’est jamais un salopard. Cette convenance est un de ces liens qui nous rattachent à l’ordre établi. Il faut s’en émanciper. Je suis fasciné par l’épisode de la fuite du roi à Varennes. C’est une chose de dénoncer la monarchie en général. Mais imaginez l’effort qu’il a fallu faire pour bloquer physiquement le roi. Il fallait auparavant que le despote ait été désacralisé. Des surnoms, des caricatures ont pu y contribuer. Représenter Louis XVI en serrurier, c’était commencer à renverser le monarque.

Avant de dire “Dégage” à Ben Ali, les Tunisiens ont d’abord appelé son régime la « kleptocratie », le gouvernement des voleurs. Pour changer les choses, il faut mettre des mots dessus.

Article complet sur Médiapart...

http://www.mediapart.fr/journal/france/160413/delapierre-parti-de-gauche-il-faut-changer-de-regime-en-bloc-et-en-detail

 

 

ourq_p  C'est bien sûr la seule solution que de changer de Constitution pour pouvoir avancer sans frémir au devant des problèmes posés et ce n'est pas par des échappatoires, comme c'est encore le cas en ce moment, que l'avenir qu'on nous promet pourra être enfin débarrassé de tous les pièges qu'on veut bien nous tendre.

                 Notre camarade Delapierre l'explicite très bien et appelle donc à ce meeting du 5 Mai pour montrer que le monde de gauche ne s'est pas laissé endormir par la politique menée actuellement, mais revendique d'en changer le plus rapidement possible

                La gauche c'est nous, nous qui sommes " Le monde du travail " , de ceux qui gagnent leur vie et celle de leurs enfants en enrichissant cet autre monde qu'est celui des finances, qui fait que le système d'aujourd'hui qui s'écroule de par leurs fautes et leurs erreurs, les amène à vouloir nous en faire payer l' addition alors qu'elle leur revient de droit.

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
Newsletter
Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
Visiteurs
Depuis la création 113 546
Publicité