La folie des grandeurs
Cout du nucléaire: les questions orientées
du Ministère de l’écologie (Réaction du PG)
Posted: 23 Apr 2013 09:59 AM PDT
Cout du nucléaire: les questions orientées du Ministère de l’écologie (Réaction du PG) Arthur Morenas, Corinne Morel Darleux, Boris Morenas En plein débat national sur la transition énergétique (DNTE), le nucléaire reçoit le soutien du Ministère de l’écologie dans son entreprise d’orientation du débat public, pourtant déjà bien absent sur cette filière ! C’est dans le « Baromètre d’opinion sur l’énergie et le climat en 2012 » que le Ministère de l’Écologie n’a pas hésité à poser des questions orientées afin d’influencer les résultats, mais aussi de faire passer pour des lieux communs les mensonges du lobby nucléaire. Ce sondage repose en effet sur un faux postulat savamment entretenu selon lequel le nucléaire serait moins cher que les autres énergies. Ainsi, les sondés ont eu à répondre à des questions telles que « Quelle augmentation de prix maximale seriez-vous prêt à accepter pour que la France sorte du nucléaire ? » laissant penser que fatalement, l’arrêt du nucléaire renchérirait le cout de l’énergie. Une étude de Global Chance a pourtant fait la démonstration que l’arrêt du nucléaire nécessiterait 410 milliards d’investissements au lieu des 470 requis pour prolonger le parc vieillissant ! Cette affirmation du Baromètre est une manipulation couramment utilisée pour défendre l’énergie électronucléaire. En effet, dans les calculs officiels du cout du nucléaire, de nombreux investissements ne sont pas pris en compte, pas plus que les coûts externes sanitaires ni les provisions en cas d’accident... Une donnée importante pourtant.
La stratégie énergétique de la France est mauvaise. Le nucléaire n’est pas une énergie bon marché, bien au contraire. Le gouvernement a pour devoir d’assurer un cadre honnête au débat sur l’énergie. Il est inacceptable que le Ministère de l’écologie lui-même se fasse l’apôtre d’une énergie coûteuse et dangereuse. Pour le Parti de Gauche, en sortir est une urgence, tant sur le plan économique, sanitaire qu’écologique. C’est possible. Vite, la planification écologique ! Illustration : Delucq, source |