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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
3 juillet 2013

Hollande «aux abois»

Mélenchon : Hollande a montré
«un visage autoritaire, machiste
              et violent»

 

2 juillet 2013 à 19:12 (Mis à jour: 22:30)
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, le 2 juin à Perpignan.
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, le 2 juin à Perpignan. (Photo Raymond Roig. AFP)

RÉACTIONS Le coprésident du Parti de Gauche prédit que le chef de l'Etat se «mordra les doigts» d'avoir limogé la ministre de l'Environnement Delphine Batho.

Le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a estimé mercredi que le président François Hollande «aux abois» avait montré«un visage autoritaire, machiste et violent» en limogeant Dephine Batho et dit espérer que cette décision accélèrera «l’indispensable recomposition politique (...) dont le peuple a besoin».

«François Hollande avait déjà divisé la gauche politique, puis les syndicats. Il divise à présent son gouvernement. Et du même coup son parti, comme il va le voir bientôt. Il s’en mordra les doigts», écrit Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué au lendemain du limogeage de la socialiste Delphine Batho du ministère de l’Ecologie. «Il croyait faire un exemple sans frais. Mais Madame Batho n’est pas la faible femme qu’il croit» et «son expulsion correspond à un moment politique qui lui donne un sens très large», souligne l’Eurodéputé, pour qui «les socialistes et les Verts savent dorénavant qu’ils n’ont d’autre espace que celui de la soumission aveugle et silencieuse au dogme de l’austérité» et que «toutes leurs convictions y seront sacrifiées».

«Seuls Hollande et sa cour de technocrates peuvent croire que les préoccupations de carrière sont les seules motivations du grand nombre des socialistes et des écologistes. Cela ne passera pas», martèle l’ancien candidat à la présidentielle, pour qui «François Hollande, aux abois, montre un visage autoritaire, machiste et violent»«Sa décision va révulser. Puisse-t-elle accélérer l’indispensable recomposition politique sur des bases saines et honnêtes dont le peuple a besoin», conclu l’ancien sénateur de l’Essonne.

Mardi soir, le député-maire écologiste de Bègles, Noël Mamère, proposait sur RTL une «réunion de crise» d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) après l'«éviction» de la socialiste Delphine Batho du gouvernement. «Il faut que notre parti avec les ministres organise au plus vite une réunion de crise pour savoir si nous devons rester dans ce gouvernement», a-t-il dit. Au même moment Pascal Canfin, l’un des deux ministres écologistes du gouvernement avec Cécile Duflot, annonçait sur Europe 1 qu’ils feraient mardi soir avec Pascal Durand, numéro un d’EELV, «l’analyse politique de la situation».

Mais Barbara Pompili, co-présidente du groupe des députés Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a affirmé mardi soir à la presse que «les Verts ne quitt(aient) pas le gouvernement», après le limogeage de Delphine Batho. «La question de la sortie du gouvernement a été évacuée assez vite», a ajouté Barbara Pompili, en quittant la réunion, toujours en cours, des dirigeants EELV au ministère du Logement dirigée par l’écologiste Cécile Duflot. «On attend notamment de rencontrer Jean-Marc Ayrault. J’espère qu’on va le rencontrer assez vite. On a besoin d’avoir des éléments qui nous rassurent sur ce que veut faire ce gouvernement par rapport à l’écologie», a-t-elle dit.

Pascal Durand, secrétaire national de EELV, a estimé que l’écologie servait «encore de variable d’ajustement» après la décision du Premier ministre de mettre fin aux fonctions de Delphine Batho. «A partir du moment où elle exprime un désaccord, je regrette que l’on mette fin à ses fonctions immédiatement, et qu’on ne laisse pas l’espace à un débat», a-t-il déclaré sur BFM Business. «Je vois que l’écologie sert encore de variable d’ajustement. On va arriver au troisième ministre de l’écologie en une année. C’est le seul ministère qui a tourné de cette manière, le seul ministère qui manifestement sert de variable d’ajustement». Il a demandé au président François Hollande et au Premier ministre «des engagement clairs et des actes pour que l’écologie soit définitivement prise en compte dès le budget 2014».«Nous attendons du président et du Premier ministre des engagements clairs et des actes pour que l’écologie soit définitivement prise en compte dès le budget 2014», a déclaré à la presse le responsable d’Europe Ecologie-Les Verts, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion des ténors du parti, après le limogeage de la socialiste Delphine Batho du ministère de l’Ecologie.

«Deux poids, deux mesures»

Le co-président des députés écologistes, François de Rugy, a estimé que «sanctionner les bons élèves quand certains cancres n’ont jamais de sanction», comme Arnaud Montebourg a-t-il suggéré, «c’est quand même assez fort de café». «Cela donne l’impression qu’il y a deux poids deux mesures, quand on parle d’écologie et d’autre chose», a-t-il déclaré à l’AFP. Interrogé sur le successeur de Mme Batho, Philippe Martin, qui avait été mandaté il y a quelques mois pour faire le lien avec les écologistes, il a déclaré : «On le connaît bien, mais la question c’est : quelle sera sa marge de manoeuvre». «Il faut qu’il ait une parole forte».

Le député EELV Sergio Coronado a fustigé «la violence de la décision» et «un fonctionnement de caserne». «Je ne crois qu’on ait besoin de cela en ce moment», a-t-il dit. Pour la co-présidente du groupe écologiste Barbara Pompili ce qui importe «ce n’est pas le casting, mais l’orientation écologiste du gouvernement». «On disait à Delphine Batho qu’il fallait qu’elle s’engage plus, qu’elle "l’ouvre plus", malheureusement elle l’a ouvert un peu trop tard. La vie politique est injuste mais nous, ce qui nous importe ce n’est pas le casting mais l’orientation écologiste de ce gouvernement», a-t-il déclaré dans les couloirs de l’Assemblée.

L'opposition tacle

L’ancien ministre de l’Écologie Jean-Louis Borloo a estimé que la politique du gouvernement qui consiste à amputer le budget de l’Écologie, «en faisant porter la responsabilité au ministre» qui «défend sa mission», relève plus «de la faiblesse et de l’inélégance que de la fermeté». «La méthode qui consiste à amputer aussi violemment cette politique avec plus de 7% de baisse de son budget faisant porter la responsabilité au ministre en charge qui défend sa mission relève plus de la faiblesse et de l’inélégance que de la fermeté», dit le président de l’UDI dans un communiqué. «Depuis la composition de ce gouvernement, j’ai dénoncé le démantèlement du grand ministère de l’Écologie, ministère d’État, avec l’amputation des transports, du logement et de l’urbanisme, c’est-à-dire les trois quarts des sujets environnementaux notamment en matière d’émission de CO2»,rappelle le député du Nord.

En conséquence, dit-il, «ce ministère affaibli n’a pas pu défendre les économies d’énergie dans les bâtiments, les transports doux comme le Canal Seine-Nord, les autoroutes ferroviaires et a constaté impuissant la mise en berne des énergies renouvelables comme si la présence d’écologistes au gouvernement était une caution qui autorisait l’abandon de ces politiques».

François Fillon, ancien Premier ministre, a dénoncé lors d’un meeting à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) le «deux poids deux mesures» après le limogeage de Delphine Batho de son ministère de l’Environnement, alors que le président François Hollande laisse «divaguer sur la place publique» d’autres ministres comme Arnaud Montebourg et Cécile Duflot. Le renvoi de Mme Batho du gouvernement est «un épisode désolant. Manifestement, François Hollande et Jean-Marc Ayrault sont plus prompts à sanctionner leur ministre de l’environnement que M. Montebourg ou Duflot», a affirmé M. Fillon. Selon lui, «il y a au fond deux poids deux mesures, il y a les membres de la majorité que le président et le Premier ministre craignent et qu’ils laissent divaguer sur la place publique en permanence. «Celui qui divague le plus, c’est Montebourg qui a réussi l’exploit de nous fâcher avec tout le monde: les industriels, les investisseurs étrangers, les chefs d’entreprises français, la Commission européenne, l’Allemagne de Mme (Angela) Merkel. Lui, il peut continuer, il restera à son poste car il doit peser sans doute dans la majorité», a-t-il ajouté.

«La pauvre Mme Batho a sûrement eu tort de dire que son budget était mauvais mais je remarque ce deux poids deux mesures», a-t-il insisté.

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