La France peut avoir la honte au front

   Là, Benjamin tu pousses le bouchon un peu loin, mais c'est ton avis et évidemment je le respecte. Vouloir réveiller De Gaule... Laisse le donc dormir, il l'a mérité.

                Quand à ton coup de gueule contre les abrutis qui nous dirigent en ce moment, dis toi bien que maintenant ils n'en sont plus à une près, de conneries!

                Certes Snowden aurait pu se trouver en compagnie du Président Bolivien, mais la France est  actuellement tellement inféodé aux Etats-Unis, lèche-cul comme pas un, risée internationale de par ses injonctions ridicules, qu'effectivement le général doit faire des bonds de cabri.

                Les duettistes Hollande-Ayrault sont devenus la honte de notre France. Refuser l'attérissage de son avion au président de la République Bolivienne démontre l'incompétence de ces guignols qui ne savent pas gérer un pays comme la France.

                A méditer!

Le blog de benjamin borghésio

04 juillet 2013

De Gaulle, réveille-toi, ils sont devenus fous!

Avec l'affaire de l'avion de Morales, la France de Hollande s'est déshonorée.

Le contexte.

Un "lanceur d'alertes", Edward Snowden, ex-consultant de la National Security Agency (NSA) est à l'origine des révélations sur les pratiques de surveillance et d'écoutes du renseignement américain, et à ce titre les USA ("leader du monde libre") veulent à tout prix le récupérer pour le faire croupir en prison pour une durée de 150 ans - s'il échappe à la peine de mort.

On savait depuis longtemps que les USA espionnaient le monde entier - y compris leurs "alliés" -  avec leurs grandes oreilles (les "capteurs" qui permettent de savoir ce qui se dit en Europe sont situés à Cheltenham, en grande Bretagne, 51ème état de l'Union**). Mais avec les révélations de Snowden, c'est devenu officiel... du coup, mouvement de menton de Hollande qui émet de vigoureuses protestations sur le thème "on ne s'espionne pas entre amis". A noter que le Secrétaire d'état, John Kerry, n'a pas pris la peine de démentir ou de s'excuser: c'est ainsi, et puis c'est tout.

** Ce qui donne une suprématie décisive aux USA, outre leurs antennes, c'est leurs calculateurs géant qui permettent de faire le tri entre des milliards de conversations. Est-ce qu'on peut imaginer ce que représente l'avantage qu'ils ont en matière politique, diplomatique et économique, quand ils savent tout de nos projets? 

Là dessus, à la suite d'informations d'origine américaine, la rumeur se propage, comme quoi E. Snowden qui est à la recherche d'un pays qui lui donnerait asile se trouvait à bord de l'avion du Président bolivien Morales.

Immédiatement, le petit doigt sur la couture du pantalon, les autorités françaises lui interdisent le survol du territoire. (le fait que d'autres pays aient eu la même réaction nous est indifférent: la France avait jusque là une tradition d'indépendance relative vis-à-vis des USA, même si nous n'avons jamais remis en cause l'amitié qui unit les deux pays).

On croit rêver.

1/ Comment donner un minimum de crédibilité à nos protestations si nous nous couchons ainsi sans réflexion devant ceux avec qui nous sommes en conflit?   

2/ Un avion présidentiel est une fraction de territoire national. Imagine-t-on un instant notre ressentiment si un pays avec qui nous avons des relations amicales interdisait à l'avion de Hollande de survoler son territoire?

3/ Hollande et Fabius imaginent-ils les conséquences sur les opinions publiques latino-américaines vis à vis de tels comportements impérialistes, insultants pour leurs dirigeants? (et le fait que Morales est un "indigène" renforce encore ce ressentiment. Tout le monde, en Amérique du sud, est persuadé qu'on n'aurait jamais osé faire cet affront à un président "blanc").

Manifestation à la Paz

"C'était quasiment comme un enlèvement de près de 13 heures", a déclaré le président bolivien lors d'une conférence de presse à l'aéroport autrichien, pointant du doigt la France, l'Italie, le Portugal et l'Espagne qui ont, selon La Paz, refusé à son avion le survol de leur territoire la veille. Il s'agit d'une "erreur historique", a-t-il lancé, d'une "provocation (...) envers la Bolivie et toute l'Amérique latine, c'est une agression envers l'Amérique latine" de la part de "certains pays européens". "Je ne peux pas comprendre qu'ils disent et affirment me détenir, car j'emmenais Edward Snowden. Ce monsieur n'est pas une valise ou une mouche que je peux mettre dans l'avion et emporter avec moi en Bolivie", a-t-il ajouté.

4/ Hollande croit arranger les choses en indiquant que "dès qu'il a su que le président Morales était dans cet avion, il a donné son accord pour le survol du territoire français". Admettons... Alors qui commit cette bourde monumentale, qui va-t-on sanctionner? Il a fallu treize heures pour réparer la bourde! La vérité, c'est qu'on a attendu pour lever l'interdit, affront suprême, que l'avion soit inspecté et fouillé par les autorités autrichiennes (un espace diplomatique!).

Des responsables boliviens et autrichiens ont démenti sa présence à bord. Le vice-chancelier autrichien a précisé que l'avion avait été inspecté et qu'aucun passager clandestin n'avait été trouvé à bord. Après la levée des interdictions française et portugaise, Evo Morales a dit ne plus attendre que l'autorisation d'emprunter l'espace aérien espagnol, qui lui a été accordée dans la matinée de mercredi. Le président Heinz Fischer avait estimé peu auparavant que rien ne s'opposait au départ du président bolivien. "Le plan de vol est normal, pour autant que je sache", a-t-il dit à la presse à l'aéroport de Vienne. L'avion présidentiel a pu quitter Vienne en fin de matinée.(lepoint.fr)

On se vautre devant Merkel. On se couche devant la commission de Bruxelles. On s'aplatit devant les marchés. Et on abandonne toute idée de souveraineté nationale, on fait fi de l'honneur à la fois de notre pays, et de celui que nous avons insultés. Aujourd'hui la Bolivie, demain, qui? Depuis la réaction hallucinante d'Alliot-Marie qui voulait envoyer nos CRS et nos gendarmes mobiles soutenir Ben Ali, on ne s'était jamais autant déconsidéré.