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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
8 juillet 2013

Ils croient encore au Père Noël...



On m’a signalé cette interview édifiante de Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique, du 14 octobre 2012. C’est du lourd, très instructif…

Le gouvernement n’a-t-il pas cédé trop vite face aux « patrons pigeons »?

Fleur Pellerin. Nous n’avons pas cédé. Des entrepreneurs ont pointé du doigt un élément du projet de loi de finances qui leur posait un problème. Nous les avons donc écoutés et entendus car leur préoccupation nous a paru légitime.

Mais les pigeons font aujourd’hui des petits. Et d’autres corporations pourraient demander à leur tour qu’on détricote le budget…
Non, parce que cela ne fera pas jurisprudence et que ce n’était pas une réponse à une demande corporatiste. Les entrepreneurs ont souligné qu’on ne pouvait pas traiter de la même façon la rente et la prise de risques. Beaucoup d’entre eux se paient au smic pendant plusieurs années. Lorsqu’ils cèdent leur entreprise, la plus-value qu’ils en tirent représente une sorte de salaire différé. Cela n’a rien à voir avec une plus-value immobilière par exemple.

Au final, toutes les plus-values seront taxées à 19%, comme avant?
Non, ce taux ne s’appliquera que pour les créateurs d’entreprise. Nous avons voulu faire la différence entre ceux qui suent sang et eau, qui créent des emplois, qui prennent des risques et ceux qui se contentent de confier les parts d’entreprise qu’ils détiennent à leurs banquiers ou à des gestionnaires de fonds. Ces derniers rentreront dans le cadre de l’imposition au barème, avec toutefois des adoucissements pour encourager la détention longue ou ne pas pénaliser les petits porteurs.

Le Medef et les « pigeons » réclament le retrait de tout le dispositif…
Je crois que le Medef a été un peu embarrassé par ce mouvement qui est né sur les réseaux sociaux. Après avoir couru derrière, il cherche à reprendre la main. Mais je constate que le patronat est très divisé. La CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), par exemple, a dit qu’elle était satisfaite des mesures prises par le gouvernement. D’autres entrepreneurs ont été un peu heurtés par la façon dont ce mouvement s’est présenté, donnant l’impression que le seul but d’un créateur d’entreprise était de réaliser au plus vite une plus-value et d’être taxé le moins possible. Ça avait un côté un peu poujadiste.

Les manifestants de la CGT, mardi dernier, vous ont reproché de céder aux sirènes du patronat…
Je comprends que les salariés qui sont les victimes des plans sociaux puissent avoir l’impression qu’on fait primer les intérêts des patrons. Mais ce n’est pas comme ça qu’il faut raisonner. En protégeant les PME, nous faisons en sorte que le financement de l’économie ne soit pas complètement asséché pour préserver leurs capacités à créer de la valeur. Si on ne le faisait pas, on entrerait vraiment dans une spirale récessive. Les entreprises qu’on aide aujourd’hui sont celles qui vont créer les emplois de demain. A une logique de lutte des classes, je préfère une stratégie où tout le monde ressort gagnant.

Vous ne croyez pas à la lutte des classes?
Dans les PME, je ne crois pas à la lutte des classes. Tous les patrons de PME que je rencontre sont en osmose avec leurs salariés. Il n’y a rien de commun entre un chef d’entreprise de 10, 15, 20 salariés et un patron salarié du CAC40, qui après un an de mauvais services part avec des millions d’euros.

Les socialistes ont-ils un problème avec l’entreprise?
Je veux corriger ce stéréotype. Cela a peut-être été vrai par le passé, mais regardez les CV des membres du gouvernement : beaucoup d’entre eux ont travaillé dans le privé. Moi, j’ai fait une école de commerce, mon père était entrepreneur. Il est normal que des gens puissent s’enrichir beaucoup s’ils ont pris le risque de créer une entreprise, s’ils ont eu une super bonne idée, s’ils ont su la faire fructifier et s’ils ont créé des emplois. Cela ne me pose aucun problème.

Et les Français?
En France, il y a toujours eu un petit problème avec l’argent qui est peut-être lié à la culture judéo-chrétienne. Il y a sans doute aussi un problème avec la réussite. J’aimerais faire évoluer les mentalités sur ce point. Il faut valoriser la prise de risques et même l’échec utile. Chez nous, un entrepreneur qui a été en liquidation met parfois plusieurs années avant de pouvoir recréer une boîte, alors qu’en Scandinavie ça se compte en mois. Il faut faire sauter ce verrou culturel.

Quand la banque publique d’investissement sera-t-elle opérationnelle?
Le projet est présenté en Conseil des ministres le 17 octobre. Cela devrait donc pouvoir commencer avant la fin de l’année.

Qui commande à Bercy?
Il y a plein de chefs à Bercy.

Mais qui est le patron?
Sur le financement de l’économie, la fiscalité, les questions budgétaires, c’est à l’évidence Pierre Moscovici. Sur les questions de stratégie industrielle, Arnaud Montebourg. Sur les questions de compétitivité, là, c’est vraiment partagé.

Sept ministres, ce n’est pas trop?
Il y a beaucoup de ministres, mais il y a beaucoup de choses à faire.

La France a pris du retard sur le dossier fibre optique, que comptez-vous faire?
Le président de la République a dit « dix ans » pour couvrir le territoire. C’est exigeant comme objectif. C’est un des plus gros chantiers depuis le téléphone et l’électricité. Ce qui nous paraît important, c’est de commencer par les zones mal desservies en haut débit : les zones rurales, les quartiers défavorisés…

Stéphane Richard, le patron d’Orange, s’inquiète de la création d’une structure commune pour le développement de la fibre en France. Y êtes-vous favorable?
Non. En même temps, il y a un sens à mutualiser les investissements dans les zones reculées ou isolées, là où créer une prise en fibre coûte 4000 € contre 250 € en ville. Ce qui nous paraît important, c’est qu’il y ait un modèle économique sécurisé. On veut mettre en place un système qui incite les opérateurs à respecter leurs engagements et à déployer leur réseau. Pour cela, nous allons créer un observatoire des investissements et des déploiements de réseaux.

Les « pains au chocolat » de Jean-François Copé, ça vous a choquée?
Choquée, oui. Etonnée, non. Ça fait pas mal de temps qu’il flirte avec ces idées-là qui préparent le terrain pour une alliance avec le FN. Je trouve cela un peu rance.

Vous avez été adoptée. Que pensez-vous du débat sur l’adoption par les couples homosexuels?
J’ai beaucoup de mal à avoir une position de principe sur ces questions. C’est très privé. C’est toujours compliqué de légiférer sur des choses qui relèvent de la sphère de l’intime.

© Le Parisien

Rappelons que Fleur Pellerin a fait l’ESSEC, Sciences-Po et l’ENA. Et qu’elle est mariée à Laurent Olléon, directeur adjoint du cabinet de la ministre de la Réforme de l’Etat Marylise Lebranchu ; il est diplômé d’HEC, Sciences Po Paris et de l’ENA. Il s’exprime régulièrement sur Twitter, sans oublier de mentionner son épouse.

Toujours piquant de voir la vision de la “lutte des classes” par les dirigeants…

ourq_p  Eux qui parlent de laïcité, ne font qu'en parler car eux ils croient. Ils y croient dur comme fer!

                Ils croient encore au Père Noël...

                Les gentils patrons, alliés aux gentils financiers ne pensent qu'à une chose aider la France et créer des emplois surs et durables.

                L'art et la manière de prendre les gens pour des cons. Hollande et Ayrault... Pipo et Mario!

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