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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
28 août 2013

Travail quand tu nous tiens!

ourq_p

 

 

 

 

                                 "Le bruit et la fureur" de Jean-Charles Girault, nous gratifie de son nouvel opuscule, ou plus simplement de sa nouvelle production.

               L'explication du mot "travail" valait le détail et ne disons pas l'étude, mais la réflexion. C'est donc un sujet intéressant que nous vous livrons.

               Alors bonne lecture...

 

 

 

 

 

 

Histoire du travail : [ep.1] Les origines

travail2

 

Nous parlons souvent du travail sans trop savoir de quoi l’on parle, aussi bien du sens du mot « travail » que de l’Histoire du travail dans la société ou encore de nos droits. Le Bruit et la Fureur lance une série de cinq articles sur le travail apportant sa pierre à l’édifice d’éducation populaire. Cette chronique d’articles est une série quinzomadaire. Nous commençons ce premier épisode par « Les origines du mot travail » 

Le mot travail vient du latin « Tripalium » qui signifie joug ou « instrument de torture », pour punir les esclaves et autres hommes non libres.

Tripalium

Dans l’Antiquité, le travail est considéré comme une tache non noble réservé aux personnes non libres, le travail est clairement lié aux idées de souffrances et de pénibilités. À cette époque, le travail est lié aux esclaves tandis que les activités nobles : les loisirs, la réflexion, la participation à la vie politique, l’activité philosophique…, sont réservées aux Nobles.

De manière générale, dans toutes ces sociétés, il n’est pas nécessaire de produire plus que ce dont on a besoin. Pour la satisfaction de ses besoins immédiats, il n’y a pas d’idée d’accumulation individuelle ou de recherche du profit. Contrairement à aujourd’hui.

Selon Alain Rey, l’auteur du dictionnaire historique de la langue française, c’est au XVIIème siècle que le mot « travail » est apparu comme « source de revenus, puis d’activité productive ».

Au moment de la Révolution Française, nous étions encore dans le mythe dont l’objectif était de ne pas travailler, de pouvoir vivre de ses revenus, et d’avoir une activité individuelle qui ne soit pas une activité de travail salarié.

Le « travail » est un concept qui s’impose au XVIIème et au XVIIIème siècles même au XIXème siècle. Des économistes comme Adam Smith (image) posent la première explication du travail comme « instrument de mesure », c’est à dire la comparaison en valeur entre plusieurs marchandises s’effectuant en comparant le temps nécessaire à la production de ces marchandises.

 

Adam Smith

Ainsi, le travail devient détachable de celui qui le produit, on peut différencier le travail du travailleur, et, pour tendre vers l’abondance, puisque c’est le but recherché, il est fondamental que chaque citoyen participe à la production pour que cette production lui soit rémunérée.

C’est une rupture avec la notion de l’Antiquité où au contraire « est Citoyen celui qui ne produit pas ».

Marx va plus loin, car pour Marx « le travail est l’essence de l’Homme » tout en expliquant que lorsque le travail ne sera plus aliéné, lorsque nous produirons librement et que le salariat aura été aboli, alors, le travail ne sera plus un travail pénible

 

 marx

À la fin du XIXème siècle sous l’influence de la social-démocratie allemande apparaît l’idée de contreparties à la pénibilité du travail, sous la forme d’augmentations de salaires, de fait, il y a une batailles sur les augmentations de salaires, et de batailles pour les conditions de travail, déjà, et de contreparties en terme de protection sociale.

À partir de cette époque, le travail regroupe plusieurs conceptions :

  1. Le travail est l’essence de l’Homme

  2. Le travail est un facteur de production

  3. Le travail est un système de distribution des revenus

  4. Le travail est un système auquel sont liés des droits et des protections

Dans ce cadre, ne constitue un travail que ce qui a une contrepartie monétaire.

Au XXème siècle, il y a une extension du mot travail, puisque l’on fini par nommer travail, le travail domestique, même non rémunéré, le travail intellectuel, tout est nommé travail tandis qu’au XIXème siècle le travail est l’activité rémunérée.

Aujourd’hui nous sommes dans des sociétés fondées sur le travail, qui détermine la place de l’individu dans la société et représente le principal moyen de subsistance, qui occupe une grande part de nos vie, et qui de fait procure le sentiment d’intégration sociale, d’ailleurs ne dit-on pas « exclu du travail » lorsque l’on perd son emploi, donc finalement, « exclu de la société ».

La suite au prochain numéro, dans lequel nous parlerons du travail contraint, individuel ou collectif

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