Les uns parlent de «claque», les autres de«baffe», mais aussi bien au PS qu'à l'UMP on s'attend à «une sacrée gifle» aux élections européennes. Fascination masochiste ? Ces partis de gouvernement foncent vers l'Europe à tombeau ouvert, en accélérant chaque jour. La preuve par les affrontements sur la composition des listes, qui relèvent de calculs partisans, pas d'engagements européens.
A l'UMP, c'est le grand retour des battus. A commencer par Nadine Morano, ex-ministre sarkozyste, autoproclamée tête de liste dans l'Est, alors qu'un député sortant, Arnaud Danjean, a bossé au Parlement européen où il préside la sous-commission de la Défense.
Mais la première a été défaite aux législatives, ce qui lui a valu d'être nommée coresponsable des élections ! En fonction de cette logique de «promotion des compétences» - et de l'ignorance des enjeux européens -, Morano devrait décrocher la timbale, de même que, dans le Sud-Ouest, Michèle Alliot-Marie, autre battue, pourrait devancer Alain Lamassoure, ancien ministre des Affaires européennes, parlementaire en titre et président de la commission des Budgets.
Dans le Sud-Est, Renaud Muselier, qui avait pourtant assuré qu'il «arrêterai[t] la politique», brigue lui aussi un fauteuil à Strasbourg. Comment accroire ces recalés du suffrage universel quand ils proclameront leur engagement en faveur de l'Europe ? Les magouilles d'appareil vont apparaître de manière d'autant plus éclatante qu'il s'agit aussi de batailles de clans.
Les courants s'empoignent
Alain Lamassoure s'est prononcé pour François Fillon, ainsi qu'Arnaud Danjean, alors que Nadine Morano a fait feu pour Jean-François Copé. Lequel veut imposer en position éligible aux européennes son bras armé, Jérôme Lavrilleux, pour la plus grande colère des fillonistes ! Dans tout cela, il n'est guère question d'Europe. Et à gauche ? Pas davantage, hélas. Les désignations des chefs de file socialistes ont donné lieu à une série d'empoignades entre représentants des courants, sans tenir aucun compte des spécificités régionales.
Ainsi le Grand Ouest, très européen, a-t-il hérité d'une tête de liste brillante, Emmanuel Maurel, mais à la gauche de la gauche du PS, très anti-Europe libérale. Le même Maurel, censé représenter la Bretagne, qui bretonne en ce moment de rage, est par ailleurs vice-président... du conseil régional d'Ile-de-France ! Ailleurs, dans le Sud-Est, c'est un ministre, Vincent Peillon, qui se dérobe à ses difficultés éducatives pour gagner un siège plus confortable. Si avec tout cela le FN ne fait pas un malheur...
A l'UMP, c'est le grand retour des battus. A commencer par Nadine Morano, ex-ministre sarkozyste, autoproclamée tête de liste dans l'Est, alors qu'un député sortant, Arnaud Danjean, a bossé au Parlement européen où il préside la sous-commission de la Défense.
Mais la première a été défaite aux législatives, ce qui lui a valu d'être nommée coresponsable des élections ! En fonction de cette logique de «promotion des compétences» - et de l'ignorance des enjeux européens -, Morano devrait décrocher la timbale, de même que, dans le Sud-Ouest, Michèle Alliot-Marie, autre battue, pourrait devancer Alain Lamassoure, ancien ministre des Affaires européennes, parlementaire en titre et président de la commission des Budgets.
Dans le Sud-Est, Renaud Muselier, qui avait pourtant assuré qu'il «arrêterai[t] la politique», brigue lui aussi un fauteuil à Strasbourg. Comment accroire ces recalés du suffrage universel quand ils proclameront leur engagement en faveur de l'Europe ? Les magouilles d'appareil vont apparaître de manière d'autant plus éclatante qu'il s'agit aussi de batailles de clans.
Les courants s'empoignent
Alain Lamassoure s'est prononcé pour François Fillon, ainsi qu'Arnaud Danjean, alors que Nadine Morano a fait feu pour Jean-François Copé. Lequel veut imposer en position éligible aux européennes son bras armé, Jérôme Lavrilleux, pour la plus grande colère des fillonistes ! Dans tout cela, il n'est guère question d'Europe. Et à gauche ? Pas davantage, hélas. Les désignations des chefs de file socialistes ont donné lieu à une série d'empoignades entre représentants des courants, sans tenir aucun compte des spécificités régionales.
Ainsi le Grand Ouest, très européen, a-t-il hérité d'une tête de liste brillante, Emmanuel Maurel, mais à la gauche de la gauche du PS, très anti-Europe libérale. Le même Maurel, censé représenter la Bretagne, qui bretonne en ce moment de rage, est par ailleurs vice-président... du conseil régional d'Ile-de-France ! Ailleurs, dans le Sud-Est, c'est un ministre, Vincent Peillon, qui se dérobe à ses difficultés éducatives pour gagner un siège plus confortable. Si avec tout cela le FN ne fait pas un malheur...