L’épineux dossier du droit de grève dans les
Alors que la grève des agents de sûreté des aéroports a été reconduite hier, l’UMP propose d’instaurer un service minimum dans les transports aériens. Du coup, une grève se profile à Air France.
Marc Lomazzi | Publié le 22.12.2011, 07h38
Comme un air de déjà-vu. Hier, en Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy, qui avait fait en 2007 de l’instauration d’un service minimum à la SNCF l’une de ses promesses de campagne, est monté au créneau pour sommer ses ministres de mettre fin à la pagaille dans les aéroports. L’objectif est clair : éviter que s’étalent à la télévision des images de Français partis retrouver leur famille à Noël, coincés dans les aérogares.
Un projet de loi est déjà prêt
Au-delà, l’Elysée et la majorité voient dans ce conflit l’occasion, à nouveau, de mieux encadrer l’exercice du droit de grève dans les transports. Car la « prise d’otage » de centaines de milliers de passagers aériens par les 12000 agents de sûreté des aéroports est « insupportable », a proclamé hier Christian Jacob, le chef de file des députés UMP. On comprend l’exaspération des voyageurs déjà pris au piège en août et à la Toussaint de grèves des personnels d’Air France. Qu’on se rassure : une proposition de loi UMP est déjà prête pour étendre aux avions le service minimum qui a fait ses preuves pour les trains et les métros. Hier, Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée, a proposé d’y inclure les liaisons maritimes.
Non dénuée d’arrière-pensées politiques, l’initiative fait encore débat au sein même de la majorité. Si la grève des agents de sûreté a été reconduite hier malgré son impact limité, des voix s’élèvent pour pointer le problème de fond. A savoir le transfert à des entreprises privées (Brink’s, Securitas…) de cette mission essentielle du contrôle des passagers. Plus épineux encore : contrairement à la SNCF, le transport aérien n’est pas un service public. Pour les syndicats d’Air France, la proposition de l’UMP est donc une « atteinte au droit de grève ». Le principal syndicat de pilote, SNPL, et au moins deux syndicats d’hôtesses et de stewards vont donc déposer un préavis de grève début 2012. Juste avant les vacances de février!
Le Parisien
On ne peu pas croire que la peur de tout règne en France. Peur que ces départs de Noël soient contrariés par une grève qui aurait pu trouver son épilogueen début de ce mois.
Quelle incompétence. Mais les erreurs vont encore s'accumuler si on en juge aux réactions des policiers, des pilotes, des hotesses, des stewards ect...
Alors, pour une prime de 200 euros et des aménagements aux conditions de travail, le transport aérien Français va-t-il être totalement paralysé par des fautes mêlées d'incompétence?