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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
13 avril 2012

Du nouveau écolo!

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                          Reçu ce jour de J.F Dirringer ce courrier intéressant qui voit que sur les questions énergétiques le débat nécessaire ne tracasse pas beaucoup de monde même s'il est avéré comme une nécessite.

                          Pourtant ces débats doivent arriver, car aujourd'hui à force de prendre les vessies pour des lanternes et bien on se brûle. Vous, nous, tous, sommes tenus de nous occuper de notre avenir car si nous avons bien des élus qui savent le faire, rien ne peut nous empêcher de donner nos avis et commentaires.

                          Cela s'appelle "la Démocratie"

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Bonjour,

 Ci-joint un communiqué de l’Association « SAUVONS LE CLIMAT » très édifiant et très pédagogique sur les effets négatifs d’une politique de l’énergie définie par le grenelle de l’environnement au bénéfice exclusif du Capitalisme vert dont le surcoût par rapport à la situation antérieur est supporté essentiellement  par les petits consommateurs d’électricité français (ménage et petites entreprises) et notamment au travers d’un impôt régalien discrétionnaire pour ne pas dire quasi caché », la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) qui ne fait jamais l’objet d’une approbation annuelle des élus de la Nation au moment du vote de la loi de finance.

 Oui, il est temps que la démocratie fasse son œuvre aussi sur ce sujet et qu’un grand débat national contradictoire soit ouvert sur quelle politique énergétique de la France a besoin de mettre en œuvre pour les prochaines années. Pour le Front de gauche doit impérativement être validée par un référendum ouvert à tous les citoyens.

 La Planification écologique que nous voulons passe aussi par cette intervention citoyenne directe et par l’instauration incontournable d’un grand service public de l’Energie au service du bien-être des citoyens !

 Prenons le pouvoir sur ce sujet aussi, ne le laissons pas aux seuls spécialistes !

 Jean-François DIRRINGER

Candidat du Front de Gauche de la 5ème circonscription de Seine et Marne aux législatives


 

 

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Président : Jacques Masurel - Contact : comm_edit@sauvonsleclimat.org

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Communiqué de Sauvons Le Climat du 12 avril 2012
Si le communiqué ne s'affiche pas correctement , cliquez ici

            

Très cher éolien offshore

 

Le titre ci-dessus est celui de l’éditorial d’Enerpresse du 10 avril, suite à la communication par Mr Eric Besson des résultats de l’appel d’offres d’éolien offshore sur 5 sites atlantiques : on ne pouvait choisir meilleur titre !

Les 4 lots attribués (le cinquième, au Tréport, a été annulé, les prétentions financières du seul concurrent, GDF-Suez, étant jugées exagérées) ont dégagé des puissances installées bien modestes en regard des espérances gouvernementales : 1910 MW au total, alors que la fourchette visée était de 1800 à 3000 MW. De plus, les offres de vente, qu’EDF sera obligée d’accepter[1], « ont toutes dépassé » les plafonds fixés par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) pour le compte du ministre, entre 175 et 200 €/MWh selon les sites (hors prix de raccordement au réseau RTE, non connu à ce stade) : de fait, il a fallu procéder à « une modification du cahier des charges qui a supprimé le caractère éliminatoire du prix plafond », c’est-à-dire déroger ! Le consommateur qui, en fin de course, va devoir payer pour ces tarifs peut légitimement se demander à quoi sert un cahier des charges gouvernemental ? Au-delà de cette question impertinente, on notera toutefois  que les 7 milliards d’euros prévus pour ces 4 sites représentent un investissement unitaire de 3665 €/kW, non compris le raccordement, bien supérieur aux 3333 €/kW d’un EPR[2], et ce pour une production moitié moindre (6 au lieu de 13 TWh/an).

Les valeurs des prix offerts par les compétiteurs, dûment entérinés par l’Etat, sont soigneusement cachées, ce qui est scandaleux s’agissant de contrats influençant la facture des consommateurs et d’une activité qui ne souffrira d’aucune concurrence[3].  Nous pouvons cependant nous en faire une idée à partir de l’estimation donnée par le ministre (oralement seulement) de l’impact de la production de ces éoliennes sur la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) acquittée par les consommateurs, soit 1,2 milliards € par an lorsqu’elles seront en pleine exploitation : en supposant le facteur de charge de ces éoliennes marines à 3000 h/an, ce q ui est une valeur vraisemblable[4], cela conduit à une production annuelle de 5,73 TWh. Ramené aux mêmes 1,2 milliards € de compensation par la CSPE, le surcoût se monterait alors à 209 €/MWh. Il correspondrait à une offre aux alentours de 268 €/MWh, puisqu’il faut y ajouter le « coût évité » d’appel à d’autres sources d’énergie, estimé par la CRE à 59 €/MWh[5]. C’est bien au-dessus du maximum théoriquement imposé par la CRE et deux fois plus  que le tarif d’obligation d’achat  de l’éolien offshore qui avait été fixé, le 10 juillet 2006, à 130 €/MWh !

Démonstration est faite que le résultat de cet appel d’offres est un désastre, même si l’attribution de ces quatre lots à des industriels français rend la pilule moins amère, du moins apparemment. Compte tenu du surcoût qui devra être supporté à travers la CSPE, chacun des 10.000 emplois promis (selon le ministre[6]) coûtera 120.000 € par an à la nation, et sur 20 ans. On imagine aisément qu’un meilleur usage pour l’emploi pourrait être trouvé pour la même somme ....

La triste réalité est que le lobby renouvelable a encore une fois gagné : il n’a eu de cesse de clamer[7] sa préférence pour la procédure d’obligation d’achat à des tarifs fixés par arrêtés, du moins lorsque ceux-ci étaient avantageux (ce qui fut longtemps le cas pour le photovoltaïque, et l’est de moins en moins dans l’Europe entière). Mais dès que le gouvernement choisit la procédure d’appel d’offres, comme par hasard, les offres déposées par les candidats – pour une production qu’EDF devra intégralement acheter au prix retenu -- surpassent systématiquement les tarifs d’obligation d’achat existants :

  • on l’a déjà vu en 2005, sur un appel d’offres éolien déclaré « infructueux » par la CRE ;
  • trois appels d’offres successifs (« CRE 1 », « CRE 2 » et « CRE 3 ») portant sur de la biomasse ont dégagé des prix moyens nettement supérieurs aux tarifs d’obligation d’achat en vigueur[8] ;
  • et dernièrement[9], Mr Besson vient de révéler que le prix moyen issu d’un appel d’offres «simplifié » pour les installations photovoltaïques de 100 à 250 kW s’établissait à 229 €/MWh, alors que le tarif Tfixé par l’arrêté du 4 mars 2011, sur la base des annonces répétées de baisse des prix des panneaux photovoltaïques, est maintenant en dessous de 110 €/MWh.

A supposer que les 6000 MW offshore ambitionnés, au titre du Grenelle et de la Programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité 2009, soient atteints en 2020, et qu’ils soient rémunérés dans les conditions issues de ce premier appel d’offres, c’est à une majoration supplémentaire de la CSPE d’au moins 1,6 milliard €/an [10] qu’il faut s’attendre, soit un total de 9,6 milliards €/an (la CSPE est d’ores et déjà estimée à quelque 8 milliards par an) dès 2020, et ce pendant 20 ans ! Faut-il rappeler que ce sont les clients astreints à la CS PE, c’est-à-dire tous les consommateurs domestiques et petites entreprises, qui feront les frais des largesses ainsi offertes à de grands groupes, sans que les questions essentielles de l’intermittence de la production éolienne et de sa faible utilité en termes de réduction des gaz à effet de serre soient seulement abordées ?

Tant que perdurera l’obligation d’achat dans des conditions déraisonnables, on encouragera les effets d’aubaine (la bulle du photovoltaïque n’est toujours pas dégonflée en France) et les investisseurs-spéculateurs se permettront de surenchérir dans les appels d’offres lancés pour honorer les engagements d’un Grenelle de l’environnement, qui semble avoir totalement ignoré les conséquences économiques de ses propositions.

 

« Sauvons le Climat » n’a pu appuyer ses calculs sur les données officielles des offres… tenues confidentielles par la Loi. Ce manque d’information du citoyen est inacceptable. Il serait en effet normal que les pouvoirs publics garantissent l’élémentaire transparence due à des citoyens, tenus de payer leurs factures d’électricité, et qui aimeraient savoir ce que leur coûte la politique de soutien à l’éolien (et à toute autre forme d’énergie).

« Sauvons le Climat » poursuivra ses investigations et se réserve de revenir sur les fondements et modalités de notre politique de soutien à l’éolien.


[1] Procédure relevant de l’article  8 de la loi n° 2000-108 du 10 avril 2000. L’autre procédure possible est celle de l’obligation d’achat, relevant de l’article 10 de la même loi.

[2] 1650 MW pour 5,5 mds€, mais devant produire 8000 h/an.

[3] Il semblerait donc que la nécessité de la « transparence » sans cesse exigée de l’énergie nucléaire, ne doive pas s’imposer aux « énergies renouvelables » tant en ce qui concerne leurs productions en temps réel que leurs coûts ?

[4] Les calculs effectués par des membres de SLC (notamment à partir du « dossier E.ON sur l’éolien offshore », émanant de « E.ON Climate & Renewables » de janvier 2010 et des statistiques de la ferme de Robin Rigg « Vent de terre, vent de mer », d’octobre 2011) aboutissent à une « durée de fonctionnement équivalent à pleine puissance » de moins de 3000 heures/an. Valeur implicitement confirmée par RTE pour le site de Saint-Brieuc (cf. Enerpresse du 29-03-2012).

[5] Cf. délibération CRE du 13-10-2011 portant sur la fixation de la CSPE pour l’année 2012. Le «coût évité » est assimilé au prix de marché (déduit de la bourse spécialisée EEX).

[6] Communiqué de presse d’Eric Besson, n°611 (6 avril 2012).

[7] Cf. plaquette de juin 2004 sur l’éolien terrestre réalisée par The Boston Consulting Grouppour le compte du Syndicat des Energies Renouvelables, de l’ADEME etc.

[8] Prix moyens de 82, puis 128 et enfin 145 €/MWh, progression « entérinée » par l’arrêté du 28-12-2009 portant le tarif d’obligation d’achat à 125 €/MWh, auquel peut s’ajouter une « prime d’efficacité énergétique » de 50 €/MWh.

[9] Enerzine du 26-03-2012.

[10] 6000 MW * 3000 h = 18 TWh payés 268 €/MWh (hors raccordement …) au lieu des 180 €/MWh auxquels on aurait pu s’attendre (déjà très au-dessus des 130€/MWh de juillet 2006).



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