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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
13 juillet 2012

Jusqu'où iront-ils?

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PSA : les masques tombent

On savait l'industrie française malade. Mais à ce point, non. L'annonce de PSA Peugeot Citroën fait l'effet d'un électrochoc. 8 000 suppressions d'emplois programmées en France, le site d'Aulnay-sous-Bois fermé à l'horizon 2014 comme avait été fermé vingt ans plus tôt le site de Renault-Billancourt.

Un ouvrier de l'usine PSA Peugeot Citroën, à Aulnay-sous-Bois (Seine-saint-Denis), le 12 juillet 2012.

C'est tout un pan de l'histoire automobile qui tombe avec les conséquences sociales que l'on sait dans un département, la Seine-saint-Denis, qui ne fait pas précisément partie des plus nantis.

Comment le gouvernement précédent a-t-il pu ne rien voir ? C'est la première question qui vient à l'esprit avec cette réponse embarrassée et pas très rassurante d'un ancien ministre : « On s'est fait balader ». Car pour le reste, l’État n'est pas resté les bras ballants.

Nicolas Sarkozy qui se voulait le président des usines a, pendant cinq ans, aidé, soutenu l'industrie automobile comme aucun de ses prédécesseurs. Peugeot autant que Renault, même si l'entreprise est à capitaux privés.

La prime à la casse instituée fin 2008 a coûté deux milliards d'euros au contribuable sans effet structurel sur le marché. Peugeot a reçu 4 milliards d'euros d'aides d’État ces dernières années sans parvenir à remonter la pente.

Les problèmes du constructeur résultent pour l'essentiel d'erreurs de stratégie, qui remontent à loin : le groupe ne s'est pas suffisamment internationalisé, il n'a pas suffisamment pénétré le marché chinois, il est resté trop centré sur l'Europe en développant une gamme généraliste avec des coûts de fabrication plus élevé que ses concurrents.

Il s'est enlisé au moment où son concurrent allemand Volkswagen affichait au contraire une insolente santé, fruit d'une stratégie radicalement différente : l'internationalisation et le haut de gamme.

L’État le savait mais il n'a rien pu faire. Juste soutenir le marché quand il en avait encore un peu les moyens. L'illusion du court terme ou la dissimulation d'une catastrophe.

La gauche, choquée, crie aujourd'hui au scandale et promet à son tour d'agir. Un nouveau plan automobile est en préparation au nom du sauvetage de l'emploi et de la réindustrialisation du pays.

Mais rien n'est simple dans ce dossier ultra sensible : on s'aperçoit par exemple que Renault a mieux résisté à la crise que Peugeot parce qu'il a davantage délocalisé sa production : il ne produit que 23 % de ses voitures en France contre 44 % pour PSA.

C'est un fait. Mais on voit mal l’État se résoudre aux délocalisations et encore moins les encourager. Il est là pour défendre l'outil industriel. Il va tout faire pour les bloquer et exiger ailleurs le traitement social qui s'impose.

Le risque d'un nouveau plan est de lancer des rustines comme avant, dans l'urgence. Sauf à ce que l’État redéfinisse sa relation avec les constructeurs, et s'engage dans une stratégie de long terme qui reste entièrement à définir et qui de toute façon ne portera ses fruits que bien plus tard. C'est-à-dire très au delà de la fin du quinquennat.

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