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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
24 juillet 2012

Encore uns fâcherie

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Pour eux, chaque fin de mois est une galère

Valentine Rousseau et Faustine Léo | Publié le 01.06.2012, 07h00


MEAUX, ÉCOLE GUYNEMER, JEUDI DERNIER. Christine, à découvert pour la première fois de sa vie à 70 ans, et Amel, surendettée, peinent à boucler leur fin de mois.
MEAUX, ÉCOLE GUYNEMER, JEUDI DERNIER. Christine, à découvert pour la première fois de sa vie à 70 ans, et Amel, surendettée, peinent à boucler leur fin de mois. 

 

Dans cette circonscription représentée depuis dix ans par un député , Jean-François Copé, bien des habitants savent ce que la pauvreté signifie. A Lizy-sur-Ourcq et à Meaux, le revenu fiscal moyen figure parmi les dix plus bas de Seine-et-Marne, oscillant entre 18 000 € et 19 000 € seulement par foyer. Ici, boucler les fins de mois est au cœur des préoccupations.<btn_noimpr>

A Meaux, le taux de  des jeunes est au-dessus de la moyenne nationale et depuis la rénovation urbaine, les locataires aux plus faibles revenus peinent à se loger. Au du quartier populaire de Beauval, Foulemata, 19 ans, grimace devant les prix affichés. A la maison, les cordons de la bourse sont serrés, avec une maman femme de chambre et un père agent de maintenance à la retraite. « On ne part pas en vacances et le quartier devient trop luxueux. » Une jeune mère de 24 ans a attendu trois ans avant d’obtenir un appartement : « Depuis la démolition des tours, c’est la galère. Copé a modernisé Meaux, c’est beau, mais les loyers ont augmenté et on n’est plus prioritaires pour un logement social si on n’habite pas les tours ou s’il y a un salaire dans le foyer. » C’est dans le secteur A de Beauval, où le maire prévoit de démolir 1500 logements sociaux, que François Hollande a recueilli ses plus hauts scores le 6 mai.
Cette précarité qui dure ouvre un boulevard au Front national. A Lizy, c’est Marine Le Pen qui est arrivée en tête au 1er tour de la présidentielle. Dans les environs, plusieurs entreprises ont fermé. Il faut aller de plus en plus loin pour trouver du travail. « Je ne vais plus pouvoir rembourser ma voiture », soupire Morgan, 25 ans, de Lizy. « Je ne peux pas la vendre, il n’y a pas de transports. Vu le prix de l’essence, ça coûte cher de chercher du travail », constate cet allocataire du RSA après un licenciement économique, qui ne jure que par Marine Le Pen.
« On est en zone sinistrée. Et les politiques se désintéressent de nous, estime Fabienne, une mère de famille. Copé s’occupe de sa ville mais il oublie le fin fond de la Seine-et-Marne. » L’imprimerie de Mary-sur-Marne, le poumon économique du secteur, a multiplié les plans sociaux. « Mon neveu en a été licencié il y a deux ans. Il arrive en fin de droit, lâche Didier, adhérent CGT et sympathisant FN. Nous, on compte les sous », ajoute l’imprimeur retraité qui cultive un jardin familial pour faire des économies. « Ma fille gagne peu à l’hôpital de Meaux. Je l’aide, mais je m’endette. »
Autres raisons, mêmes conséquences pour Amel qui a monté un dossier de surendettement. Cette Meldoise de 27 ans doit rembourser avec son compagnon 300 € par mois pendant huit ans. La spirale a débuté quand ils n’ont pas honoré les traites d’un crédit pour une voiture. A côté d’elle, Christiane, 70 ans, a bien du mal avec sa retraite passée sous les 1000 € à cause de prélèvements supplémentaires. Elle est à découvert « pour la première fois » de sa vie. « Ça m’angoisse beaucoup », confie cette arrière-grand-mère.
Dans les mairies du canton du Lizy, les demandes d’aide sociale augmentent chaque année. « Les gens n’arrivent plus à payer leur loyer ou à prendre en charge un parent malade, témoigne une employée d’une mairie d’un village. On dépanne avec des colis. Les Restos du cœur font beaucoup. Peut-être aussi que certaines personnes oublient les priorités. » Une priorité met tout le monde d’accord : il faut faire revenir des entreprises. « Parce que les couples qui viennent ici parce que c’est moins cher, ne restent pas, constate Marie-Thérèse de May-en-Multien. Ils craquent à cause des trajets pour aller travailler à Paris. » Les familles avec deux salaires peinent à acheter leur bien.

 Le Parisien

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