Observons aujourd’hui la situation mensuelle de trésorerie de l’État :
Les effets de la crise sautent aux yeux : les recettes se sont écroulées fin 2008 (principalement l’impôt sur les sociétés, mais aussi l’impôt sur le revenu), puis les dépenses ont explosé – en raison des plans de relance. Le déficit a ainsi atteint le niveau record de 150 Md€ fin 2010 !
Comme prévu, les dépenses ont baissé en 2011 – mais il s’est simplement agit de la fin des plans de relance (c’est donc la fin des hausses de dépenses temporaires – avec sans doute un effet récessif du coup). On voit d’ailleurs l’effet sur la croissance de la baisse des dépenses publiques – qui effectuent un inutile et ruineux acharnement thérapeutique depuis 3 ans. Bref, la voiture Économie a redémarré malgré sa panne d’essence, mais juste parce que c’est l’État qui poussait depuis 3 ans…
Plus inquiétant, les recettes ne retrouvent absolument pas leur niveau d’avant-crise, et stagnent – tout comme le déficit.
Logiquement, pour la première fois depuis début 2010, le déficit sur un an glissant baisse légèrement. Détaillons pour analyser la tendance récente : On observe ce mois-ci que le déficit général reste en recul notable par rapport à 2009 et 2010 (essentiellement car les dépenses exceptionnelles des plans de relance ont été stoppées au 31/12/2010 - entraînant d’ailleurs une panne de l’économie…) - mais reste loin de 2007-2008.
La cible prévue pour fin 2012 semble difficile à atteindre, d’autant que la situation semble (évidemment) se dégrader par rapport à 2011.
Comme partout ailleurs, le cercle vicieux : “Austérité => Récession => Hausse du déficit” semble s’engager en France…