Querelle d'intention...

Jean-Luc Mélanchon tient un meeting à Mericourt, (Pas-de-Calais), lors des legislatives 2012 - JDD/SIPA

C'est devenu une règle scientifique au Front de gauche. Prenez un Mélenchon bien mûr. Plongez-le dans «le bruit et la fureur.» Chauffez-le au fer rouge. Faites-le enfin parler«dru et cru» et, par réaction chimique, vous obtiendrez de beaux communistes cuits à cœur expliquant, agacés, qu'il ne faut pas offenser les camarades socialistes, que, certes, le gouvernement ne les fait pas rêver, mais que tout n'est quand même pas à jeter.

Mais si certains élus PCF ne veulent pas insulter les cousins socialistes, c'est d'abord qu'ils ne veulent pas insulter l'avenir. Car derrière ces réactions outragées se cache une peur : celle de perdre leurs postes aux prochaines municipales s'ils ne vont pas au combat associés au PS. L'enjeu actuel pour le Parti de gauche se résume donc en un mot : «autonomie», comme«listes Front de gauche autonomes.»

«La question des villes déjà détenues par le PCF n'est pas une question secondaire et il est normal et légitime que nos camarades communistes s'interrogent, explique Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche et élu parisien. Mais ils ne doivent pas oublier qu'ils ont été élus dans un contexte totalement différent. En 2008, Nicolas Sarkozy venait d'être élu. Aujourd'hui règne une confusion entre la droite et la gauche et, en 2014, il ne nous faudra pas être assimilés à la politique catastrophique du gouvernement.»

D'autant que deux mois seulement après les municipales se dérouleront les européennes, une campagne au cours de laquelle le Front de gauche avancera bel et bien uni et pourra faire entendre une musique différente de celle du PS.

Ce serait donc une question de «cohérence», dit-on, du côté des soutiens de Mélenchon. Pour ce faire, le PG avance déjà une liste de 60 grandes villes où, «quoi qu'il arrive», explique Eric Coquerel, le «M. Elections» du PG, il y aura des listes Front de gauche au premier tour. «Soit parce que le PCF a déjà dit oui, soit parce qu'il n'a pas les forces pour s'associer au PS»,précise-t-il malicieusement.

En 2010, la stratégie d'autonomie aux régionales avait échoué dans cinq des 22 régions (Bretagne, Basse-Normandie, Lorraine, Bourgogne et Champagne-Ardenne). Mais Coquerel se veut confiant : «A l'époque, Marie-George Buffet disait que, si l'on parvenait à des listes Front de gauche dans la moitié des régions, ce serait déjà bien. Je pronostique le même processus en 2014.»

A voir...

Cet article dit des vérités, mais...S'il pouvait suivre les discussions internes des Communistes il apprendrait vite que comme au Parti de gauche, elles sont vives et enrichissantes.

Ce qui veut dire que ces partis ne sont d'aucune façon des monolithes. Ceux de la base, comme leurs dirigeants s'en aperçoivent lors des réunions de leurs instances.

Un Front de gauche ne peut et doit faire alliance que sur un programme. Pas sur des étiquettes, jamais. Si dans certaines villes un programme municipal peut-être envisagé pourquoi ne pas tenter l'union autour du dit programme. Et quand l'unité ne peut se faire sur le programme partir seul en son nom propre ne pose aucune question.

Quand à nos petits villages Briards les questions de programme municipal ne devrait pas trop perturber ni les candidats ni les électeurs car les grandes orientations d'aujourd'hui reposent de fait sur les décisions ou les non-décision de la Communauté de communes.

D'où l'intérêt de suivre attentivement la nouvelle Loi de réforme des collectivités territoriales mise en vigueur pour 2014.

Et là est le noeud du problème. Si une municipalité veut entreprendre tel investissement pour son village et que la Cdc y fait obstacle en ne versant aucune subvention, le village risque de voir son programme tomber à l'eau faute de moyens. Le maire voit donc son pouvoir comme les yaourts, allégé....

Les grandes décisions pour les transports, l'emploi, le tourisme, la sécurité... Les Cdc prennent en main ces problèmes que les maires avaient avant les créations de ces organismes.

Nous, dans notre Pays de l'Ourq, on peut et doit être inquiets de ces nouveaux paramètres. Non pas de peur du suffrage universel, mais de notre environnement sociétal. Très peu politisé donc très peu engagé, à l'abstention ancrée, surtout à Lizy ce qui permet non pas à des gens ayant des objectifs bien arrêté pour conduire les affaires, mais à des notables, des gros propriétaires pour qui le ron-ron est la seule litanie.

Aussi ce qui peut attirer l'attention , sont les "apolitiques". Les apolitiques on les connaît, comme les centristes toujours de droite, mais bien planqués

On l'a vu dans certaines de nos difficultés briller par leur absence lors de la défense de nos territoires face aux recherches de "pétrole de schiste", des difficultés de l'imprimerie de Mary (oui, je sais ils ont acheté la pyramide, geste héroïque) et aujourd'hui notre ligne de Chemin de Fer sacrifiée et abandonnée.

Il est évident que le Front de gauche de Lizy discutera de son alliance ou pas pour ce nouvel affrontement démocratique. Ayant toujours dit que l'unité et surtout l'unité d'action était la seule manière d'agir pour être efficace, on peut voir la tournure des discussions.

Quand les décisions seront prises nous les communiquerons de suite. Et à 1 an de ces scrutins rassurez-vous car s'il le faut, on se répète, ce ne sera pas autour d'un poste mais autour d'un programme.

Mais si ce n'était que pour faire joli, alors bien évidemment nous ne serions pas dans les mêmes intentions.

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