C'est toujours non!
Gaz de schiste :
dégâts environnementaux (Batho)
contre relance (Parisot)
Mme Batho a justifié l'interdiction par les lourdes conséquences environnementales liées selon elle à l'extraction du gaz de schiste, évoquant "des séismes de plus de 5 sur l'échelle de Richter dans plusieurs états américains" et "des pollutions des nappes phréatiques".
"Nous nous interdisons de considérer une ressource qui pourrait tout changer pour la situation économique du pays", et "il y a un enjeu d'indépendance énergétique, de prix du gaz et d'indépendance par rapport (au fournisseur russe) Gazprom" a rétorqué la patronne des patrons.
Et à l'animateur du débat Jean-Jacques Bourdin, qui lui demandait si elle accepterait un derrick au fond de son jardin,
Mme Parisot a répliqué : "si cela permet de relancer l'économie de la France, oui ça ne me gênerait pas!".
"La réalité, c'est que le coût de sortie du gaz de schiste aux Etats-Unis ne prend pas en compte les dégâts environnementaux" et ce "dumping environnemental (...) n'est ni possible ni souhaitable" en France, a contre-attaqué la ministre de l'Ecologie.
De plus, le gaz de schiste ne couvrirait que "10% de la consommation française" et "on n'est pas obligés de sacrifier l'environnement" pour produire du gaz en France, a assuré la ministre, disant soutenir la production de biogaz (gaz naturel issu de végétaux et autres déchets organiques) dans l'Hexagone.
Cet échange, diffusé en direct sur BFMTV et RMC, avait été proposé par Mme Batho à la présidente du Medef, après que celle-ci eût accusé le gouvernement d'esquiver tout débat sur cette question.