Question posée...

POLITIQUE -  le 24 Juin 2013

Mélenchon condamne la stratégie du Front républicain

Mots clés : parti de gauche, fn, jean-luc mélenchon, jean-christophe cambadelis, villeneuve-sur-lot,

Si personne à gauche ne remet en question le principe de faire barrage au Front National, le concept du front républicain est largement contesté. Pour Jean-Luc Mélenchon, c’est même "une arnaque" qui enferme "dans le traquenard des deux partis de l’officialisme".

"Il serait moralement irresponsable et politiquement débile de rompre avec cette attitude de fermeté vis-à-vis du FN. Car sinon on fait quoi ? On demande à nos électeurs de laisser l'UMP se faire battre pour en porter ensuite la responsabilité? Dans quel but?" pose Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS. Et d’insister "Comment peut-on dire que le barrage républicain ne fonctionne pas, alors que le FN est battu ?"
Problème, en pratique dans les urnes, de nombreux électeurs de gauche ont rejeté cette idée. Voir l'intéressant reportage d'Europe 1 à ce sujet. Il y a eu près de 15 % de votes blancs et nuls ce dimanche à Villeneuve-sur-Lot. Faire barrage au FN, d’accord, mais entre 2002 et 2013, l’UMP a tellement brouillé les pistes que le vote blanc s’est vu souvent privilégié. D’autant qu’il est impossible pour l’instant de savoir précisément d’où proviennent les 7000 voix supplémentaires engrangées par le FN entre les 2 tours.

Ce matin en conférence de presse Jean-Luc Mélenchon, co-président du PG, est revenu sur l’idée du Front républicain, que le PS et l’UMP ont appelé de leurs vœux. "Pour moi, le Front républicain est une arnaque : il faut voter pour les grands partis au 1er tour et faire de même au second. Le PS et l’UMP jouent sur l’instrumentalisation des peurs. " Et il poursuit : "ne nous laissons pas enfermer dans le traquenard des deux partis de l'officialisme."

Ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas combattre le Front National bien entendu. "Le Front national n'est pas un symptôme de la crise : il en est une composante. C'est pour ça qu'il faut l'affronter frontalement. J'invite à l'insurrection intellectuelle permanente contre le lepénisme dans tous les milieux. Dans tous les milieux." 
Jean-Luc Mélenchon accuse également le PS de cacher sa responsabilité de cet échec électoral, derrière l’idée de Front Républicain. "Les Français ont voté pour le changement. Où est le changement ?" "La responsabilité du gouvernement dans la montée du FN à Villeneuve-sur-Lot est directe." "Elle est directe parce que l'un de ses membres, Monsieur Cahuzac, était un escroc."

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 Oui, on est en droit de se poser des questions... Sur la stratégie du front Républicain certes, mais sur notre propre échec aussi.

                  Un Front de gauche à 4,82 % que l'on a bien du mal à trouver dans les pages Web.

                  Pourquoi? Oui, pourquoi le Front de gauche à moins de 5 %. Cette question on est en droit de se la poser. Est-ce un fait local ou une raison politique. Ce suffrage il faudra bien le regarder en face et se l'expliciter. Ce ne sont pas les 2 candidats de l'extrême gauche concurrents qui à eux deux totalisent 0,63% qui peuvent tendre à donner la réponse.

                  Alors la question est posée...