Observons aujourd’hui la situation mensuelle de trésorerie de l’État :
zoom sur le seul déficit :
Les effets de la crise sautent aux yeux : les recettes se sont écroulées fin 2008 (principalement l’impôt sur les sociétés, mais aussi l’impôt sur le revenu), puis les dépenses ont explosé – en raison des plans de relance. Le déficit a ainsi atteint le niveau record de 150 Md€ fin 2010 !
Comme prévu, les dépenses ont baissé en 2011 – mais ceci a simplement été dû à la fin des plans de relance (c’est donc la fin des hausses de dépenses temporaires – avec sans doute un effet récessif du coup). On voit d’ailleurs l’effet sur la croissance de la baisse des dépenses publiques – qui effectuent un inutile et ruineux acharnement thérapeutique depuis 4 ans. Bref, la voiture Économie a redémarré malgré sa panne d’essence, mais juste parce que c’est l’État qui poussait depuis 3 ans…
Plus inquiétant, les recettes ne retrouvent absolument pas leur niveau d’avant-crise, et stagnent – tout comme le déficit.
Détaillons pour analyser la tendance récente :
On observe ce mois-ci que le déficit général entame une tendance très inquiétante. Elle est due en bonne partie à des paiements “exceptionnels” pour les plans d’aide européens (MES), et à une atonie des recettes de TVA qui semblent indiquer une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs…
La cible prévue pour fin 2013 semble très difficile à atteindre (le déficit prévu pour l’année est déjà dépassé…), d’autant que la situation semble (évidemment) se dégrader par rapport à 2012.
Comme partout ailleurs, le cercle vicieux : “Austérité => Récession => Hausse du déficit” s’engage en France…
P.S. terminons avec un peu d’humour, en raison du nom du site internet du ministère où on trouve ces données – il fallait oser….