Jean-Vincent Placé (EELV), comme l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho et son successeur au gouvernement Philippe Martin ont vertement critiqué la prise de position du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg sur une possible et prochaine exploitation "écologique" des gaz de schistes, via une compagnie nationale publique.
Pour le sénateur écologique Jean-Vincent Placé, cette proposition relève de la "provocation". "Montebourg sait que ce n'est pas la position du gouvernement, sait que ce n'est pas la position du président de la République (...) et il en rajoute une couche", a déclaré Jean-Vincent Placé sur RFI. Jugeant "à la fois nuisible à l'écologie et (...) nuisible au gouvernement", le patron des sénateurs écologistes achève son attaque forntale: "M. Montebourg, il ne lui reste plus que le verbe, parce qu'il vole d'échecs en échecs, de faillites en faillites, de Florange à Pétroplus, à Goodyear, à Peugeot. Partout où il passe, les emplois disparaissent et il représente un peu quelque part une faillite du verbe."
Ambiguités du gouvernement
Moins violente mais toute aussi incisive, l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho (PS) reprend son questionnement sur le flou politique du gouvernement sur les questions environnementales, argument développé après sa démission forcée, la semaine dernière. "Ce serait la moindre des choses que le Premier ministre lève "l'ambiguïté permanente qui est entretenue sur cette question des gaz de schiste", a réagi Delphine Batho sur France Inter en évoquant "un désaccord de fond, net et total" sur cette question avec son ancien collègue du gouvernement. "Je pense qu'il n'y a pas d'exploitation propre des gaz de schiste et je pense que la pollution c'est la pollution, alors qu'elle soit publique ou privée, cela reste de la pollution et la nature du capital ne change pas le problème", a asséné l'ancienne députée des Deux Sèvres qui retrouvera son siège en septembre après son départ du gouvernement.
Pas cohérent
Delphine Batho souhaite bon courage à son successeur pour tenir le cap de l'interdiction de l'exploration et de l'exploitation du gaz de schiste, pourtant édictée par le président François Hollande lors de la dernière conférence environnementale. "Je pense que le plus dur est devant lui sur ce dossier", a-t-elle prédit. De fait, le nouveau ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, s'est attelé à marquer son territoire. Répliquant le premier aux propos d'Arnaud Montebourg, il a rapidement affirmé mercredi soir: "La question d'une exploitation "écologique" des gaz de schiste ne se pose pas. Le bilan carbone des forages de gaz de schiste est très négatif, surtout si l'on prend en compte non seulement le CO2 issu du gaz extrait mais aussi de la quantité de méthane qui fuit vers l'atmosphère lors de l'extraction". En outre, "ma feuille de route, celle que m'a fixée le président de la République, est de conduire la transition écologique et énergétique afin, notamment, de réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles", a-t-il ajouté.
Philippe Martin a reçu le soutien de son collègue à l'AGriculture Stéphane Le Foll. Ce dernier a insisté sur le fait que les propos d'Arnaud Montebourg n'étaient "pas cohérent avec le choix qui a été fait lors de la conférence environnementale".
Ce qu'a dit Arnaud Montebourg mardi. "Pour capter la rente (du gaz de schiste, ndlr), et là c'est une position tout à fait personnelle qui n'engage pas le gouvernement, c'est une idée (...), c'est que nous puissions avoir une compagnie publique et nationale exploitant les gaz de schiste, et captant la rente, la partageant avec les territoires, permettant d'affecter les industries au plus près, leur diminuant le prix de l'énergie et assurant le financement de la mutation énergétique du reste du pays, et notamment nous libérant des hydrocarbures. Je pense que nous aurons une meilleure chance que si nous confions ça à l'industrie pétrolière comme aux États-Unis." Quant à l'hypothèse de trouver une technique d'exploitation des gaz de schiste respectueuse de l'environnement, "je pense qu'on arrivera avec la technologie dans très peu de temps au gaz de schiste écologique. Où il n'y a pas de pollution. Pourquoi on ne pourrait pas convaincre les écologistes raisonnables? Ils sont majoritairement raisonnables. Ils sont même tous raisonnables. J'ai noté que dans tous les scénarios d'alternative au nucléaire, on préconisait l'augmentation de l'usage du gaz (...) Nous avons là peut-être la possibilité de nous sortir de l'impasse dans laquelle se trouve aujourd'hui notre équation énergétique."
Marie-Claire Cailletaud, « Il faut sortir l’énergie du marché »
Gaz de schiste: le débat sous pression patronale
Il faut vraiment être sot pour croire que Montebourg dans ses élans à l'emporte pièce n'ait pas eu quelques tisons au feu avant de faire ses révélations.
Et l'être encore plus quand on connait l'activité de la société Hess-Oil, pétroleur spécialiste de schiste et qui s'en glorifie dans des brochures distribuées aux habitants de la région de Jouarre.
Sur le site dit "la petite bosse" à Jouarre où nous avions manifesté lors des invitations de Hess-oil sous de belles tentes à venir boire un verre pour les écouter, donc récemment est arrivée la foreuse.
Engin très spécial dont peu de modèles existent.
Notre petit coin de Seine et Marne a donc les honneurs de cete rareté. Comme il s'en séfendent, la foreuse est là pour les études de faisabilité. Mis à part le fait que le permis ne serait pas celui qu'il faudrait, il ne reste plus qu'à se reporter aux associations.
Pour ce qui nous concerne, Front de gauche de Lizy et environs, nous sommes comme nous l'avons toujours été derrière eux, avec eux.
http://collectif-carmen.org/index.php?category/Informations
Pendant que nos collectifs et associations travaillent à convaincre l'Administration française et les politiques de tous bords, les pétroliers avancent leurs pions et continuent à installer leurs plateformes.
Les citoyens sont souvent loin d'imaginer ce qui va arriver....
Vous-même,vous n'avez peut-être pas conscience de l'importance de ce fléau.
Aujourd'hui, notre collectif fait appel à chacun d'entre vous pour simplement relayer l'information.
1) Allez-vous-même voir la plate-forme de Jouarre (il est important d'aller voir !)
2) Prenez conscience de la situation de notre région quand il y aura une plate-forme comme celle-là tous les 800 mètres car, pour produire 10% de la consommation annuelle de la France, il faudrait 5000 puits. Imaginez donc combien il en faudrait pour être indépendant énergiquement.
3) Parlez-en à vos amis, vos voisins, sur vos blogs, les réseaux sociaux, et incitez un maximum de monde à se déplacer pour voir ce qui nous attend.
Il est très important que tous prennent conscience de la catastrophe, pour ne jamais devoir dire plus tard à nos enfants "on ne savait pas".
Voici le plan d'accès à la plate-forme de Jouarre.
Par : Christine