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Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77
20 juillet 2013

Lamentables!

Devant la gare de Bretigny après le déraillement

POLITIQUE -  le 19 Juillet 2013

 

Bretigny:
la droite poursuit dans le mensonge

 

 

 

 

D'étranges révélations du Point fondées sur un étonnant rapport de police et c'est reparti. La droite dure de l'UMP a à nouveau instrumentalisé ce vendredi les rumeurs d'incidents et de vols en marge de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge. Avec à chaque fois la même stigmatisation des quartiers populaires.

Après Valérie Pécresse ou Lionnel Luca la semaine dernière, c'est au tour du député Eric Ciotti et de la candidate à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet de mener la bataille idéologique contre "les voyous de banlieues". "Le gouvernement, manifestement, n'a pas dit toute la vérité dans cette affaire", affirme Eric Ciotti ce vendredi matin. "Comme l'avaient dit dès les premières heures des policiers qui étaient sur place, il y a eu des événements d'une gravité insoutenable. Des vols ont été commis mais aussi manifestement des caillassages contre les forces de l'ordre et contre les secouristes et cette note fait état de vols sur les victimes", a-t-il ajouté.

Nathalie Kosciusko-Morizet a embrayé derrière son collègue député des Alpes-Maritimes, dénonçant sur i>Télé "un côté vautour, prédateur", estimant que "le gouvernement doit s'expliquer parce que manifestement il y a eu une hésitation sur le sujet. Si le gouvernement a essayé de camoufler ça, c'est un problème." Voilà la candidate UMP à la mairie de Paris sur le même terrain glissant que celui emprunté par Marine Le Pen. La présidente du Front national voit là "une véritable opération de dissimulation à laquelle se sont livrés ces responsables politiques avec la complicité évidente de certains relais médiatiques serviles."

Les heures ne collent pas

Tout ce joli monde fonde ses accusations sur un rapport de la Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité (DCCRS) chargée de la sécurisation des lieux, publié jeudi par Le Point. Selon ce document, les CRS ont dû repousser à leur arrivée "des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles". "Certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s'emparer d'effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes", peut-on également lire.

Sauf que l'heure d'arrivée des premiers CRS sur les lieux de l'accident ferroviaire de Brétigny, une heure et demie après les secours, "ne colle pas" avec la description d'un rapport policier faisant état de vols d'effets appartenant aux victimes, a indiqué à l'AFP une source préfectorale vendredi. Selon cette source, une première moitié de la CRS 37 dont l'intervention est relatée est arrivée vers 19 heures, soit une heure et demie après l'arrivée des premiers secours qui étaient sur place entre 17h25 et 17h30. "Ca ne colle pas" avec la description "de scènes de pillage qui n'existent pas", a insisté cette source, précisant que la seconde partie de la CRS est arrivée à 20h23.

Contradictions

Par ailleurs, ce pseudo rapport policier est en totale contradiction avec les témoignages des secouristes et des journalistes présents lors de la catastrophe. Il va aussi à l'encontre de l'enquête publiée depuis parEssonne Info et d'autres médias. La plupart des ministres et responsables de la SNCF qui s'étaient rendus sur place avaient démenti tout caillassage sur les forces de secours et vol sur les victimes. Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, déclarait ne pas avoir eu connaissance "de victimes dépouillées", faisant cependant état "d'actes isolés" et "de pompiers qui, par petits groupes, ont été accueillis de façon un peu rude".

"On n'exclut pas qu'il y ait eu un vol ou deux, ici ou là. C'est à l'enquête de le déterminer mais les scènes de pillage n'existent pas", a affirmé la source préfectorale.

Aucun témoignage direct

Le rapport "fuité" arrivait pourtant à point nommé. Il avait la vertu de sauver la mise au syndicat Alliance qui avait accrédité la thèse de vols et d'incidents autour de la gare de Brétigny. Il rendait un peu de couleur aux accusateurs de droite dont la charge idéologique à l'encontre des "sauvageons de banlieue" avait été balayée par l'étude des faits. Pour l'heure, aucun témoignage direct n'a fait état de vol, à l'exception de celui du portable d'un secouriste. L'enquête est en cours, avec des auditions de policiers, de secouristes et l'analyse d'images de vidéosurveillance.

Quant aux bagages et effets personnels des passagers du Téoz 3657 qui a déraillé, ils vont être restitués à leurs propriétaires après avoir été rassemblés en gare de Brétigny puis centralisés en gare de Paris Austerlitz depuis samedi.

  • A lire aussi:

Brétigny: la nauséabonde récupération de la droite fait pschitt

Tous nos articles consacrés à la catastrophe ferroviaire

Stéphane Guérard

 

ourq_p  La connerie dans ce système de désinformation, n'a plus de limites. L' UMP, enfin une certaine partie de l'UMP puisqu'il est de bon ton de faire ce distingo, invente pour accentuer la dramaturie de cet évènement déjà bien assez douloureux, l'évocation (fausse) de vol sur les passagers blessés ou décédés.

                   Ces vils procédés rabaissent leurs auteurs au niveau qui est le leur, au plus profond des égouts de l'histoire.

 

 

 

 

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